Tout a été savamment orchestré pour montrer au peuple cambodgien que le royaume entame 2021 sous les meilleurs auspices: celui de l’exploitation de ses ressources naturelles. Le premier ministre Hun Sen a cette semaine affirmé que le Cambodge est désormais capable d’extraire du pétrole dans le golfe de Siam. L’opération de forage s’est déroulée dans une zone au large de la côte sud-ouest de Sihanoukville, avec la société de holding d’investissement KrisEnergy, basée à Singapour.
Selon un communiqué de presse de KrisEnergy, le pétrole a commencé à s’écouler du premier des cinq puits de forage prévus sur le champ d’Apsara le lundi 28 décembre.
La production devrait atteindre 7 500 barils par jour en février, une fois que les cinq puits seront mis en service.
Une “bénédiction” et non une “malédiction” pour le Cambodge
Hun Sen a salué l’extraction comme une “bénédiction” dans un post sur Facebook, et l’a qualifiée de premier pas pour le Cambodge vers l’amélioration de ses capacités nationales.
Voici le communiqué de Kris Energy:
Le premier champ pétrolier d’Apsara au Cambodge entre en service
KrisEnergy Ltd. a le plaisir d’annoncer que le premier champ pétrolier du Cambodge dans la concession offshore du Bloc A, a commencé à produire le 28 décembre 2020. Le champ d’Apsara a commencé à s’écouler à partir d’un seul puits de développement et le débit prendra au moins 24 heures pour se stabiliser. La production augmentera jusqu’à un plateau à mesure que quatre puits supplémentaires seront progressivement achevés et mis en service.
Le champ d’Apsara se trouve au-dessus du bassin khmer, un bassin géologique non exploité dans les eaux maritimes cambodgiennes du golfe de Thaïlande. En raison des performances de production non prouvées du bassin, le développement de la zone d’Apsara se fera en plusieurs phases afin d’atténuer les risques et de laisser le temps de collecter et d’analyser les données critiques qui seront appliquées lors des phases ultérieures.
Les composantes de la mini phase 1A sont les suivantes :
– Une structure de support de tête de puits d’installations minimales pouvant accueillir jusqu’à six puits, (la “mini-plateforme”) ;
– Cinq puits de développement initiaux forés par la plateforme de forage PV Drilling III ;
– La barge de production Ingenium II pour le traitement du pétrole, du gaz et de l’eau ;
– Un navire de stockage amarré dans le champ pour le stockage du pétrole brut traité avant le déchargement ; et
– Soutien d’une base à terre à Sihanoukville, à 160 km de l’emplacement du champ.
KrisEnergy est l’opérateur du bloc A et détient une participation de 95,0 %. Les 5,0 % restants sont détenus par le gouvernement royal du Cambodge par l’intermédiaire du Département général des biens d’État et des recettes non fiscales (“GDSPNTR”) du ministère de l’économie et des finances.
Le premier pétrole d’Apsara marque un voyage de 10 ans depuis le moment où KrisEnergy est devenu partenaire du bloc A. Cela fait trois ans que nous avons signé avec le gouvernement l’accord pétrolier pour lancer ce projet et il y a eu une courbe d’apprentissage très rapide pour tous ceux qui ont participé à ce qui est un événement capital pour le peuple cambodgien et une étape stratégique et opérationnelle importante pour KrisEnergy.
Dans le contexte de la pandémie COVID-19 en 2020, le passage d’Apsara au premier pétrole a été une réalisation formidable et un témoignage de la détermination de l’équipe de KrisEnergy et de la forte coopération de nos entrepreneurs et fournisseurs. La logistique transfrontalière de mobilisation de personnel et d’équipement pour exécuter ce développement en toute sécurité pendant cette période de COVID-19 n’aurait pas été possible sans le soutien rapide et engagé du gouvernement royal du Cambodge.
Plus de 1,3 million d’heures de travail ont été enregistrées pour le développement de la mini phase 1A d’Apsara à ce jour avec zéro blessure avec arrêt de travail.
En réponse aux inquiétudes concernant la gestion par le pays de ses nouvelles recettes, estimées en 2017 à au moins 500 millions de dollars US (660 millions de dollars américains), il a déclaré “Ce n’est pas une malédiction comme celle qui a été citée par certaines personnes mal intentionnées”.
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