Paul Delahoutre, auteur des guides « Retraites sans frontières » aime comparer les destinations touristiques agréables à découvrir pour les seniors. Ses chroniques sont un atlas utile pour tous les retraités du monde. Et sa connaissance intime de la Thaïlande, dont il vante souvent les mérites, le rapproche de Gavroche. Nous re-publions ici sa dernière chronique consacrée à la cité vietnamienne de Hoi An. L’ensemble des articles de Retraite sans frontières peut être trouvé ici.
« Nous avons passé une semaine à Hoi An au Vietnam » écrit Bernard, correspondant itinérant. Juste assez longtemps pour avoir eu envie de rester plus longtemps.
C’est une belle petite ville située sur la côte centrale du pays, pourvue de longues plages de sable et de rivières tranquilles.
Mais c’est la ville elle-même qui est remarquable.
Autrefois un des plus actifs ports d’Asie, Hoi An a été fortement influencé par les commerçants qui venaient du Japon, de Chine, et de l’Ouest.
C’est ici que s’installa la première colonie chinoise au sud du delta de la Rivière Rouge, et beaucoup de bâtiments datant de 400 ans ou plus sont toujours intacts.
Des rues entièrement composées d’anciens temples et de vieilles demeures chinoises, beaucoup encore occupées par les descendants des premiers colons, donnent aux visiteurs un aperçu provocant du temps passé.
L’ancien pont couvert japonais, construit dans les années 1590 pour faciliter le passage entre les quartiers japonais et chinois, a été magnifiquement restauré et sert aujourd’hui de passage pédestre.
Le centre de la ville est constitué par la ville ancienne, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, où beaucoup de maisons ont été amoureusement restaurées.
Cuisines uniques et délicieuses
C’est l’endroit où il faut aller pour se faire tailler un vêtement sur mesure et aussi pour goûter aux cuisines uniques et délicieuses du centre du Vietnam.
Des dizaines de tailleurs peuvent vous créer tout ce que vous pouvez imaginer, depuis les robes de designers jusqu’aux costumes trois-pièces.
En attendant, des plats tentants tels que la « Rose blanche » , sont proposés sur la carte de la plupart des restaurants (la Rose Blanche est une spécialité de Hoi An légère et délicieuse, c’est une boulette de pâte de riz translucide fourrée avec des légumes et des crevettes).
Nous avons aussi été impressionnés de voir que Hoi An dispose d’une communauté d’expatriés qui s’accroit rapidement.
Il y a six ans, il y avait moins de 50 étrangers vivant ici et aujourd’hui plus de 600 occidentaux se sont installés à Hoi An.
Contrairement à beaucoup d’endroits où nous avons voyagé à travers le monde, la communauté d’expatriés de cette ville semble être très impliquée dans la vie locale et entre eux.
Librairie d’occasion
A titre d’exemple, les Vietnamiens peuvent prendre des cours gratuits pour apprendre à faire le pain dans le luxueux hôtel d’un chef pâtissier occidental, ou encore peuvent apprendre le piano avec une retraitée allemande.
Un des plus grands magasins de livres d’occasion que nous ayons vu en Asie se trouve ici, il est géré par un américain arrivé il y a plusieurs années. Il fut un des premiers occidentaux à s’y installer.
Plus que tous les autres endroits que nous avons visités en Asie du Sud-Est, Hoi An semble attirer les familles.
Il y a dix ans, il n’y avait pas d’enfants occidentaux à Hoi An.
Tout commença avec une famille de trois enfants, qui loua les services d’un enseignant américain, lequel débarqua avec ses deux enfants.
Ils convainquirent des amis proches à venir les rejoindre avec leurs deux enfants.
Maintenant plus de 30 enfants occidentaux vivent à plein temps avec leurs jeunes parents à Hoi An.
Tous vivent dans le même secteur de la ville et une communauté d’expatriés est née.
En 2012, une école internationale a ouvert ses portes, d’autres enseignants occidentaux vont arriver avec leurs enfants.
L’école va en accueillir de plus en plus et la communauté va encore s’agrandir.
Nous avons observé les enfants jouant sur le trampoline qu’ils avaient importé d’Australie.
Ils étaient apparemment en sécurité et contents d’être ici.
Nous avons demandé à leurs parents comment les locaux se comportaient avec eux et ils nous ont assurés que les vietnamiens aiment leurs enfants et les regardent comme s’ils étaient leurs propres enfants.
Nous nous sommes sentis bien dans cette ville.
Les gens ont été exceptionnellement amicaux et accueillants, spécialement lorsque nous nous sommes aventurés au-delà des zones touristiques.
Mais ce qui nous a le plus impressionné, c’est d’observer cette communauté d’expatriés, des couples avec de jeunes enfants, vivants en parfaite harmonie avec les vietnamiens dans un pays très orienté famille.
Paul Delahoutre – Auteur des guides « Retraite sans Frontières »
Collaboration: Georges Santin
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