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MEMOIRES D’ASIE: L’aventure Indochinoise d’Etienne Poulet en 1919

Journaliste : Francois Doré
La source : Le Souvenir Français Thaïlande
Date de publication : 02/04/2019
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Il est toujours passionnant de parcourir les chroniques du «Souvenir Français», rédigées d’une main de maitre par notre ami François Doré. Gavroche les republie ici en exclusivité. La dernière est savoureuse, consacrée à l’aviateur français Etienne Poulet. Pour une version complète et illustrée, cliquez ici.

 

C’est le 14 octobre 1919, que l’aviateur français Étienne Poulet, accompagné de son mécanicien Jean Benoist, décolle de Paris, pour essayer de rejoindre Melbourne, soit un raid formidable à l’époque, de 17,000 km.

 

Étienne Poulet est né à Lomme (Nord) le 10 juin 1890.

 

Après une formation d’électricien, il prend des cours de pilotage et reçoit son brevet d’aviateur civil en 1912.

 

Engagé par la firme Caudron, comme pilote d’essai, il bat le record mondial de durée de vol en avril 1914.

 

Il est mobilisé en 1914 et restera pilote d’essai de la société Caudron.

 

C’est donc après la guerre que l’équipage français va s’affronter à l’équipage australien de Ross Smith, pour rejoindre le premier Melbourne. Le prix est de 400,000 francs.

 

Mais Poulet n’a qu’un petit Caudron biplan à deux hélices, et bien que parti un mois plus tard, c’est l’Australien qui va arriver le premier.

 

Aveuglés par la pluie

 

Le voyage de Poulet fut émaillé de difficultés : d’abord une tempête de neige , puis un mistral violent sur l’Italie, et enfin du mauvais temps qui va les bloquer huit jours près de Salonique. Aveuglés par la pluie, ils doivent voler à 30 mètres du sol pour rejoindre Constantinople.

 

La traversée des déserts du Moyen Orient sera également pleine d’incidents, et souvent les populations locales aux escales, les menacent de leurs armes.

 

Le journal «Le Pélerin» du 4 janvier 1920 raconte la dernière aventure de l’aviateur : « Après la traversée de l’Inde, c’est entre la Birmanie et le Siam que se produisit le clou du voyage : l’avion se trouvait à plus de 1,000 mètres, dans les monts du Siam, lorsqu’il rencontra une volée de vautours.

 

L’un de ceux-ci vint se cogner dans l’hélice droite, qui vola en éclats.

 

Poulet manœuvra adroitement, et, descendant avec un seul moteur, il chercha un terrain.

 

Au bout d’une demi-heure de vol, il découvrit, en pleine montagne désertique, un emplacement où il réussit à se poser. Il procéda au changement de l’hélice, puis il reprit son vol vers l’aéroport de Bangkok ».

 

Ce fut la fin du raid pour Poulet.

 

Retour à Saïgon

 

Mais il n’en resta pas là. Il repartit en 1920 vers l’Insulinde, où toute une série d’exhibitions aéronautiques l’aideront à financer son voyage. Il reviendra à Saïgon.

 

En 1924, il sera engagé par un maréchal chinois, chef de la Mandchourie, où il sera instructeur jusqu’en 1931.

 

Poulet quittera la Chine en 1937 à l’arrivée des troupes japonaises et rejoindra l’Indochine.

 

Chef-pilote de l’Aéro-club Nord Indochine, il ouvrira également un restaurant à Hanoï, que la journaliste Gabrielle Bertrand fréquentera au début de sa «Route aux Armes» en septembre 1938 : « Le passage à Hanoï a été magnifique et bref : au «Sans-Souci» la boîte chic de la banlieue, nous avons rejoint Robert Capa, le photographe de la guerre d’Espagne.

 

Puis du tripot au cabaret, du cabaret à la fumerie, nous nous sommes retrouvés à cinq heures du matin pour la soupe à l’oignon au bar du «Pélican», chez Étienne Poulet, pilote français, vieux mercenaire des guerres de Chine, dont le nom se trouve au palmarès des as internationaux et que Tchang Tso-lin, grand feudataire mandchou, fit général… ».

 

Poulet perdra tout au coup de force japonais de mars 1945 Il rentrera en France, mais reviendra bientôt au Cambodge où il dirigera l’aéroport de Pochentong. Rentré définitivement en 1954 à Nice, il décèdera à Paris, le 9 août 1960.

 

François Doré

 

 

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