Le niveau des enseignants d’anglais en Thaïlande frôle la cote d’alerte selon une étude de plusieurs instituts conviés à se pencher sur la question par le British Council de Bangkok. La demande est si forte, compte tenu de la multiplication des écoles privées, que les embauches se font souvent sans véritables critères de sélection. Ou, du moins, sans que ceux ci soient dument vérifiés.
La nouvelle officielle était tombée en novembre 2018: la Thaïlande avait alors perdu 11 places dans le classement international des compétences en anglais.
Or voici que de nouvelles inspections commanditées par le British Council de Bangkok tirent à nouveau le signal d’alarme: le niveau moyen des enseignants thaïlandais chargés des cours d’anglais est très loin des promesses de leurs CV, souvent «améliorés».
Le docteur Kevin Colleary, expert en éducation basé à Bangkok, a expliqué l’année dernière que la maîtrise de plusieurs langues avait un avantage crucial et durable en ce qu’elle facilitait la méthode d’apprentissage «4 C».
Les quatre C – pensée critique, communication, collaboration et créativité – sont largement considérés comme les compétences les plus importantes pour chaque élève du XXIe siècle.
Cleary s’exprimait lors du forum de l’Université de Chulalongkorn intitulé « Réformer le système éducatif thaïlandais: par où commencer? ».
Or sa réponse a été claire: la sélection des enseignants chargés des langues n’est pas convaincante.
Trop peu d’effort mis sur la lecture.
Trop peu d’attention portée à la prononciation.
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