Victorieuse d’un tournoi sur le LPGA Tour, la jeune championne française a découvert le golf grâce à son père, un immigré thaïlandais, ex-mécanicien devenu entraîneur intransigeant. Cet article est initialement paru sous la plume de Anouk Corge.
Garer son véhicule ordinaire au milieu de berlines rutilantes, cheminer sur la langue de bitume jusqu’au champ de courses, le traverser et rejoindre l’entrée du Paris Country Club (PCC), chic club de golf privé, au cœur de l’hippodrome de Saint-Cloud, à la lisière de Paris.
Dans cet écrin de verdure déboule un petit bonhomme au visage buriné par le soleil, le labeur aussi. Son sourire bienveillant tranche dans cette atmosphère transpirant l’entre-soi : Christophe Boutier, entraîneur au PCC, est aussi le père de Céline (25 ans), la nouvelle pépite du golf français.
Entre deux leçons, il prend le temps de se poser sur la terrasse du club-house pour parler de sa fille, qui a tapé ses premières balles dans cet endroit si éloigné de ses origines, culturelles et sociales.
« Elle a grandi ici. C’est comme sa maison de campagne », dit joliment le paternel qui a initié ses trois enfants à ce sport.
Christie, la jumelle de Céline, a rapidement abandonné, préférant la guitare et les études.
Kévin, le cadet de trois ans, d’un bon niveau amateur, se destine à être entraîneur pour les pros.
Céline, elle, a délaissé le tennis et le piano, où elle avait pourtant du potentiel, pour se lancer dans la carrière.
« Ce qui m’a plu dans le golf, c’est la compétition mais aussi l’indépendance, dans le sens où on peut le pratiquer seule, sans besoin d’un partenaire ou d’un adversaire », confie la joueuse, par mail, depuis les États-Unis, où elle est désormais installée.
S’exiler pour dessiner sa vie, une ligne directrice dans la famille Boutier…
Retrouvez la suite de l’article ici.
Collaboration: Georges Santin
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.