La crise politique ne faiblit pas à Hong Kong où les premiers jours de l’année 2020 sont à nouveau le théâtre d’affrontements entre manifestants et policiers. Surprise toutefois, à la lecture du quotidien South China Morning Post: un sujet bien différent fait en ce moment le «buzz» dans la communauté d’affaires du territoire. Il s’agit de la décision du cigarettier Philip Morris de passer à quatre jours et demi de travail par semaine. Soit 42 heures. Contre 55 heures en moyenne pour la population locale.
Les entreprises de Hong Kong sont mûres pour passer à une semaine de travail plus courte, selon Brett Cooper, directeur général du bureau de Hong Kong pour Philip Morris International, cité par le South China Morning Post.
Le bureau de 350 personnes, qui supervise la zone très lucrative de la région Asie-Pacifique pour le fabricant de cigarettes, travaille depuis 2015 quatre jours et demi par semaine, la plupart des employés appelant à la fermeture avant 13 heures vendredi après-midi.
Philip Morris Hong Kong a adopté la politique en 2015, tout comme Cooper, un vétéran de 20 ans, est arrivé du bureau de Londres. Les heures de travail normales sont de neuf heures et demie entre 7 h 30 et 19 h 30, du lundi au jeudi, avec quatre heures entre 7 h 30 et 13 heures le vendredi.
Étude de la banque UBS
Une étude réalisée en 2016 par la banque UBS sur les heures de travail dans 71 villes du monde a révélé que les travailleurs de Hong Kong comptaient parmi les plus laborieux.
Une autre étude publiée en avril par la Confédération des syndicats de Hong Kong a révélé qu’un employé sur cinq dans la ville travaillait en moyenne 55 heures par semaine l’année dernière.
Une mesure visant à établir le nombre d’heures dans une semaine de travail normale à Hong Kong a été retardée de près d’une décennie. Le ministère du Travail a déclaré qu’il pourrait proposer au gouvernement des lignes directrices sur les heures de travail en 2020.
Globalement, l’idée d’une durée du travail plus courte, même une semaine de quatre jours avec le même salaire, gagne du terrain.
Remerciements à Bernard Festy