Semaine cruciale en Birmanie pour les relations avec la Chine. Le 17 janvier, Aung San Suu Kyi accueillera le président chinois Xi Jinping, première visite d’un président chinois dans ce pays d’Asie du Sud-Est depuis 19 ans. Cette année marque le 70e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République Populaire de Chine et le Myanmar. La visite du numéro un chinois sera évidemment dominée par les programmes financés dans le cadre de l’initiative «Belt and Road», plus connue en France comme «Les nouvelles routes de la soie».
L’une des annonces les plus attendues lors de ce voyage concernera le port de Kyaukphyu, dont la construction est soutenue par la Chine dans le cadre de la «Belt and Road Initiative» (BRI) de Pékin. Un consortium dirigé par CITIC, composé de quatre autres entreprises chinoises et du groupe thaïlandais Charoen Pokphand, vise à développer ce port en eau profonde dans le cadre d’une zone économique spéciale (ZES).
Accord-cadre pour Kyaukphyu
«Il y a sept accords dans le cadre de l’accord-cadre pour Kyaukphyu. Deux seront signés », a déclaré jeudi le vice-ministre du Commerce U Aung Htoo aux journalistes à Nay Pyi Taw, faisant référence à« l’accord-cadre » signé par les deux parties fin 2018.
D’autres mémorandums d’accord devraient également être signés lors de la visite du dirigeant chinois, y compris sur l’exportation de récoltes et de bétail. Aucune mention du barrage de Myitsone, actuellement suspendu, n’a en revanche été faite.
Barrage controversé
Ce barrage controversé reste une épine pour l’administration d’Aung San Suu Kyi. Les relations bilatérales entre les deux pays se sont réchauffées depuis l’époque où le président Thein Sein a arrêté le barrage de Myitsone, tandis que Daw Aung San Suu Kyi faisait face à une barricade de critiques de la communauté internationale, y compris celles d’Europe et d’Amérique, pour sa gestion de la crise humanitaire en cours dans le nord de Rakhine.
La Chine est de loin la plus grande source d’investissements étrangers au Myanmar. Pékin est considérée par Nay Pyi Taw comme un acteur clé du processus de paix avec les minorités du nord du pays. 2020, l’année du mariage diplomatique de raison entre Aung San Suu Kyi et Xi Jinping ?
Vivement un retour à la démocratie.
Ce pays aux habitants courageux, mérite que son peuple puisse s’émanciper, à travers une vraie stratégie de développement commercial, industriel, et éducatif.