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PHILIPPINES – FINANCE: Duterte, un président populiste qui mise sur l’éducation

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 19/01/2020
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Le président des Philippines Rodrigo Duterte est régulièrement attaqué pour son autoritarisme et sa politique de lutte meurtrière contre les trafiquants de drogue, dénoncée par les organisations de défense des droits de l’homme et par sa propre vice-présidente, Leni Lobredo. Il convient toutefois de nuancer parfois le propos. Le budget 2020 de l’archipel, par exemple, témoigne d’un réel effort en matière d’éducation et d’infrastructures. Loin des besoins de ce pays compliqué toujours sous la menace du volcan Taal. Mais un effort néanmoins notable.

 

Le Président Duterte a approuvé le budget philippin 2020, qui donne à nouveau la priorité à l’éducation et au développement des infrastructures.
Selon la lettre d’information «Les brèves de l’Asean» dont nous vous recommandons la lecture, Le budget est chiffré à 4 100 Mds PHP (équivalent 80,9 Milliards de dollars) soit une hausse de 12 % par rapport à 2019, et devrait représenter 19,4 % du PIB selon les estimations des autorités. 36,5 % de ce montant est attribué au développement du capital humain (dont 693 Mds PHP ou 13,7 milliards de dollars pour le secteur éducatif) et 16,6 % au développement des infrastructures.

 

Pour mémoire, le ralentissement de la croissance en 2019 (5,8 % en g.a sur les neuf premiers mois de 2019) est principalement attribuable au retard dans l’approbation du budget de l’État de 2019 (loi promulguée le 15 avril), qui avait pesé sur la croissance des dépenses publiques.

 

L’inflation a fortement reculé en 2019 à 2,5 % (après 5,2 % en 2018), soit le taux le plus bas depuis 2016. Ce taux s’inscrit dans l’intervalle cible de la Banque centrale (2 à 4 %). Pour rappel, l’inflation avait fortement augmenté en 2018 sous l’effet de l’introduction de la réforme fiscale au 1er janvier 2018, de la remontée des prix du pétrole (le pays est le plus gros importateur net d’énergie de la région), des aléas climatiques et de la dépréciation du peso (−5,4 % en 2018).

 

Pour 2020, le FMI table sur une inflation à 2,3 %. La menace du volcan Taal pèse aujourd’hui de plein fouet sur l’économie de l’archipel.

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