Alors que le procès de l’opposant Kem Sokha a repris à Phnom Penh, marqué par l’audition de représentants du congrés américain, l’opposant Sam Rainsy, en exil en France, a redit sa proposition d’être jugé à la place du président du parti national du sauvetage du Cambodge (CNRP). «Je suis heureux d’apprendre que l’avocat du gouvernement Ky Tech a accepté les documents que j’ai récemment publiés sur ma page Facebook pour m’impliquer comme une «preuve cruciale» de «collusion avec des pays étrangers» et de «trahison» a-t-il déclaré. «Je me réjouis d’être poursuivi au lieu du présent accusé»
Nous reproduisons ici l’appel lancé par Sam Rainsy depuis Paris
«Le 17 janvier 2020, j’ai mis Hun Sen au défi de me juger à la place de Kem Sokha» à travers cette vidéo sous-titrée en anglais qui a été visionnée ici par plus d’un million de personnes.
En ma qualité de président successif du Khmer Nation Party (1995-1998), du Sam Rainsy Party (1998-2012) et du Cambodia National Rescue Party (2012-2017), j’ai développé au cours des 25 dernières années un réseau étranger – beaucoup plus large et actif que celui de Kem Sokha – afin de chercher un soutien de l’étranger pour provoquer un changement démocratique au Cambodge.
Si Hun Sen considère mes innombrables rencontres avec des premiers ministres, ministres, parlementaires et dirigeants de la société civile de nombreux pays du monde comme des activités liées à la «collusion avec des pays et agents étrangers» avec l’intention de commettre une «trahison» et si Hun Sen considère les documents et les photos que j’ai postés sur ma page Facebook pour montrer mes activités passées avec des étrangers comme «preuves» pour me poursuivre pour «trahison», qu’il me poursuive en justice et m’autorise à rentrer au Cambodge pour me défendre.»
Contexte : Kem Sokha est actuellement poursuivi pour ces motifs, accusés d’avoir, dans une vidéo de 2013, «trahit» le Cambodge en s’entretenant avec des responsables américains.