Une nouvelle brigade féminine de «bourreaux» chargés d’infliger aux femmes les châtiments corporels de la loi islamique (la chariah) vient d’être constituée dans le sultanat d’Aceh, à l’extrême nord de Sumatra en Indonésie. Ces «exécutrices» opèrent en tunique, sur un pantalon brun avec un masque qui leur voile en partie le visage. Leurs spécialités est de fouetter les femmes jugées coupables par les tribunaux islamiques. La plupart des cas sont des femmes accusées d’adultères ou de relations sexuelles hors mariage. Les organisations de défense des droits de l’homme se mobilisent contre ces châtiments.

Des femmes battent les femmes à coups de fouet en Indonésie, dans le sultanat d’Aceh. Ces châtiments corporels sont ceux infligés en vertu de la loi islamique. Elles appartiennent à la «Wilyyatul Hisbah», la brigade des exécutrices de la police islamique. Des faits et gestes régulièrement dénoncés par les organisations de défense des droits de l’homme.

A Aceh, le voile est obligatoire pour les femmes. L’adultère, les relations sexuelles hors mariage ou avec une personne du même sexe sont punies. La consommation d’alcool ou le jeu sont interdits. Le cinéma est banni, pour éviter les comportements «non-islamiques».

En cas de transgression, c’est 10 coups pour un geste d’affection en public, 40 pour consommation d’alcool, plus de 100 en cas de relation homosexuelle ou avec un mineur.

La Malaisie voisine a aussi une brigade d’exécutrices.

Aceh avait bénéficié d’un énorme effort de solidarité internationale après le tsunami du 26 décembre 2004.