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ASEAN – LAOS : Panorama de l’Asie du Sud-Est avant le sommet de l’ASEAN à Vientiane

Date de publication : 07/10/2024
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Nous reproduisons ici un article du site The Interpreter (en anglais) dont nous vous recommandons la lecture ici.

 

Cette semaine, l’un des plus petits pays d’Asie du Sud-Est, le Laos, recevra ses voisins pour le sommet de l’ASEAN. Ce rendez-vous diplomatique sera également marqué par la participation des grandes puissances régionales, dont les États-Unis, la Chine et le Japon, à l’occasion du sommet annuel de l’Asie de l’Est.

 

Les transitions politiques inachevées à Washington et à Jakarta forment la toile de fond déterminante du sommet de cette année.

 

L’issue de la prochaine élection présidentielle aux États-Unis aura un impact majeur sur l’Asie du Sud-Est. La réélection potentielle de Donald Trump, avec une politique susceptible de renforcer le protectionnisme et d’adopter une posture plus conflictuelle vis-à-vis de la Chine, pourrait rendre la région plus instable et imprévisible. Même une victoire de la vice-présidente Harris ne lèverait pas toutes les incertitudes, étant donné les questions sur son degré d’engagement envers l’Asie du Sud-Est, malgré ses visites régulières dans la région en tant que représentante du président Biden. La période électorale en cours entraîne également une représentation plus modeste des États-Unis au Laos, assurée par le secrétaire d’État Antony Blinken.

 

En Indonésie, le long interrègne entre la victoire électorale de Prabowo Subianto en février et son investiture prévue le 20 octobre touche enfin à sa fin. Bien que Prabowo soit une figure bien connue, sa position sur l’ASEAN et les enjeux régionaux, tels que la mer de Chine méridionale, demeure difficile à anticiper.

 

Le sommet, qui précède les réunions de l’APEC et du G20 cette année au Pérou et au Brésil, marquera également une première pour plusieurs nouveaux dirigeants. Le nouveau Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, y assistera et tiendra des discussions en marge de l’événement avec son homologue sud-coréen. Paetongtarn Shinawatra, la plus jeune dirigeante d’Asie du Sud-Est, représentera la Thaïlande à la table de l’ASEAN cette année.

 

Les dirigeants de Singapour ont également connu un changement de génération, Lawrence Wong ayant remplacé le Premier ministre Lee Hsien Loong en mai. Wong est compétent et reprend une grande partie de la rhétorique de Lee en matière de politique étrangère, mais le départ de Lee est une perte pour le groupe, qui en 2024 sera largement dirigé par des politiciens moins expérimentés, dont la majorité est en place en raison de successions politiques dynastiques plutôt que d’élections ou de sélections basées sur le mérite.

 

L’agenda de l’ASEAN

 

Les attentes à l’égard d’un petit pays président comme le Laos sont toujours limitées, et le Laos espère probablement simplement passer l’année indemne, compte tenu des nombreuses questions régionales et internationales sensibles qui créent des divisions au sein du groupe. Cette année, les plus difficiles sont la Birmanie – où une guerre civile continue de faire rage mais où la réponse de l’ASEAN  reste dans une stagnation bureaucratique – et la mer de Chine méridionale, où la Chine fait pression sur les Philippines, qui ont reçu peu de soutien de la part de la plupart de leurs partenaires de l’ASEAN, et qui sont en train de devenir des acteurs majeurs de l’économie mondiale.

 

Le Laos a déjà survécu à l’épreuve la plus difficile sur ces questions sensibles, à savoir l’approbation d’un communiqué négocié conjointement et publié à l’issue de la réunion des ministres des affaires étrangères de juillet. En revanche, la réunion des dirigeants ne publie qu’une « déclaration du président », ce qui signifie que si le texte fait l’objet de négociations, le président dispose d’une plus grande marge de manœuvre pour gommer les désaccords entre les membres.

 

Le sommet de l’Asie de l’Est, qui réunit les pays de l’ASEAN et huit partenaires majeurs, dont les États-Unis, la Chine (généralement représentée par le premier ministre Li Qiang) et la Russie (représentée par le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov), doit également se pencher sur des questions mondiales litigieuses telles que le conflit au Moyen-Orient et l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

 

L’ASEAN a pris des mesures pour s’isoler des divergences entre ses partenaires de dialogue. Jusqu’en 2022, les partenaires pouvaient proposer des déclarations du sommet de l’Asie de l’Est portant sur des questions spécifiques. Toutefois, la négociation de ces déclarations (dont l’une a été proposée par la Russie en 2022 sur le thème apparemment inoffensif du volontariat) est devenue trop litigieuse.

 

Le Laos, en tant que membre moins influent de l’ASEAN, voit déjà plusieurs regards se tourner vers la présidence malaisienne de 2025. Le Premier ministre Anwar Ibrahim a suscité des controverses internationales en exprimant son soutien au Hamas et en adoptant des positions plus proches de celles de la Chine sur Taïwan et la mer de Chine méridionale. Cependant, l’influence du président de l’ASEAN reste limitée, ce qui fait que les opinions d’Anwar ne devraient pas modifier la trajectoire globale de l’organisation. Anwar a déjà invité le président russe Vladimir Poutine à participer aux sommets de l’ASEAN en 2025, une opportunité potentielle pour Moscou de remporter une victoire diplomatique, comme l’obtention du statut de partenaire stratégique global, un privilège déjà accordé à l’Australie, la Chine, les États-Unis et le Japon. La Corée du Sud devrait également voir son statut confirmé d’ici la fin de l’année.

 

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