Chaque année, le «Policy Center for the New South» principal think tank marocain sur les questions de géopolitique, organise à Marrakech les «Atlantic Dialogues». Le titre est limpide : il s’interroge sur la communauté naturelle de destin entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique. Et pourtant: lors de chaque session ou presque, l’Asie s’invite dans les débats. Du rôle de la Chine dans les infrastructures africaines à l’épargne asiatique, que rêvent d’attirer les entreprises du continent noir. L’Asie, avenir de l’Afrique ? Et si la réponse ne passait plus par l’Europe ?
C’est une évidence répétée dans les rapports spécialisés et confirmée par les indicateurs économiques : l’avenir de l’Afrique concerne maintenant le monde entier, et pas seulement le continent européen exposé aux flux migratoires ?
A Marrakech, les Atlantic Dialogues qui se tiennent du 13 au 15 décembre posent cette interrogation sans tabous.«Il est temps d’abandonner la coopération verticale Europe-Afrique et de parler à son propos de «Partenaires particuliers» insiste le professeur Sénégalais Alioune Sall, directeur de l’Institut des futurs Africains basé à Pretoria (Afrique du Sud). L’Europe n’a plus de moyens financiers. L’épargne disponible est en Asie. Il faut en tirer les conséquences».
L’Asie peut-elle répondre à ces attentes africaines ? C’est une autre question. Peu de responsables asiatiques ont fait jusque-là le déplacement à Marrakech pour ces sessions de discussion stimulantes. A quand, une table ronde dédiée sur l’Asie et ce qu’elle peut apporter à l’Afrique, en particulier du coté des pays émergents de l’Asean ?
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