Le quotidien français Le Monde a dressé un tableau contrasté du sommet « La ceinture et la Route » qui s’est tenu en Chine. Nous publions des extraits de cet article que nous vous invitons à retrouver sur le site du Monde.
Passant sous silence les guerres au Proche-Orient et en Ukraine, la Chine promet une « décennie d’or » à ceux qui suivent sa voie et adhèrent à son initiative « Ceinture et Route » (Belt and Road Initiative, BRI), ou « nouvelles routes de la soie ». Dix ans après avoir lancé ce méga-programme d’investissements internationaux dès son arrivée au pouvoir en 2013, le président chinois, Xi Jinping, a inauguré, mardi 17 octobre, le troisième Forum des BRI, à Pékin, en présence de représentants de « plus de 140 pays et organisations internationales », selon les médias chinois.
Si certains comme la France, représentée par l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ont assuré une présence minimale, 24 chefs d’État et de gouvernement ont fait le déplacement (29 en 2017 et 37 en 2019). Invités, ni le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, ni le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, ni le Saoudien Mohammed Ben Salman, ni l’Iranien Ebrahim Raïssi n’étaient présents. Parmi tous les hôtes de marque venus d’Asie, d’Europe (le hongrois Viktor Orban et le Serbe Aleksandar Vucic), d’Afrique et d’Amérique du Sud, un invité a eu droit à un traitement privilégié : le président russe, Vladimir Poutine.
Faisant l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, le chef d’État ne s’était pas rendu en Afrique du Sud en août pour le sommet des Brics. Il n’a effectué qu’une sortie de Russie − au Kirghizstan, le 12 octobre − depuis le lancement de l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Mardi soir, il était en revanche tout sourire, aux côtés de Xi Jinping, pour participer au dîner de gala que le numéro un chinois offrait à ses invités et, mercredi, il a été le premier à s’exprimer à la suite de son « cher ami ». S’il a reconnu avoir eu des doutes sur cette initiative chinoise il y a dix ans, le président russe s’est dit « heureux de voir son succès actuel qui signifie beaucoup pour nombre d’entre nous ». Vladimir Poutine a, à cette occasion, rappelé que la Russie présiderait en 2024 les « Brics élargis », et a invité les pays concernés à s’y rendre. Durant son intervention, la délégation française a quitté la salle.
Un « réseau mondial »
Auparavant, Xi Jinping s’était exprimé durant une trentaine de minutes pour faire la promotion des « nouvelles routes de la soie » auxquelles « plus de 150 pays et plus de 30 organisations internationales » ont adhéré. Selon la Chine, cette initiative a « contribué à sortir 40 millions de personnes de la pauvreté ». L’objectif de Pékin est désormais de « rechercher le bonheur pour l’ensemble des peuples du monde ». Rien de moins. Mais la Chine y consacrera sans doute moins d’argent dans l’avenir que par le passé. Selon les chiffres officiels, Pékin aurait investi 242 milliards de dollars (soit environ 229 milliards d’euros) dans les pays adhérents à la BRI. Xi Jinping a vanté les projets « petits mais beaux » portés par celle-ci. Une façon implicite de reconnaître que certains chantiers étaient trop coûteux et disproportionnés. Il a toutefois annoncé qu’il réinjecterait plus de 100 milliards de dollars de nouveaux financements dans les « nouvelles routes de la soie »
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L’objectif de Pékin est désormais de « rechercher le bonheur pour l’ensemble des peuples du monde ».
J’ai toujours d’énormes difficultés à croire à la philanthropie des grandes puissances 😉