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ASIE – COMMERCE: Dimanche 15 novembre, une date clé pour le libre échange en Asie

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 14/11/2020
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Le plus grand accord de libre-échange au monde, couvrant près d’un tiers de la population mondiale et environ 30 % de son produit intérieur brut devrait être signé dimanche 15 novembre au Vietnam à l’issue du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est.

 

Il s’agit du partenariat économique régional global (RCEP), prévu pour être avalisé par quinze pays de la région Asie-Pacifique à l’issue du sommet de l’ASEAN. S’il est adopté, il abaissera progressivement les droits de douane et vise à contrer le protectionnisme, à stimuler les investissements et à permettre une circulation plus libre des marchandises dans la région.

 

Les États-Unis ayant choisi de se retirer de cet accord, la Chine a pu donner l’impulsion nécessaire pour achever le RCEP, qui est largement considéré comme la chance de Pékin de fixer l’agenda commercial régional en l’absence de Washington.

 

Un ensemble de règles communes

 

L’accord RCEP comprend la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les 10 membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) – Brunei, Vietnam, Laos, Cambodge, Thaïlande, Birmanie, Malaisie, Singapour, Indonésie et Philippines.

 

L’Inde a participé à des discussions antérieures mais s’est retirée l’année dernière.

 

L’un des principaux attraits de l’accord est que ses membres ont déjà mis en place divers accords bilatéraux ou multilatéraux, le RCEP s’appuie donc sur ces bases.

 

Il permettra à un ensemble de règles d’origine de bénéficier d’une réduction tarifaire avec d’autres membres du RCEP. Un ensemble commun de réglementations signifie moins de procédures et une circulation plus facile des marchandises.

 

Encourager les multinationales à investir

 

Cela encourage les entreprises multinationales à investir davantage dans la région, notamment en construisant des chaînes d’approvisionnement et des centres de distribution.

 

L’idée du RCEP est née en 2012 et a été considérée comme un moyen pour la Chine, le plus grand importateur et exportateur de la région, de contrer l’influence croissante des États-Unis dans la région Asie-Pacifique sous Obama.

 

Les négociations pour un “accord méga-régional” mené par les États-Unis, alors connu sous le nom de Partenariat transpacifique (TPP) – l’accord commercial de signature d’Obama – progressaient fortement et la Chine ne faisait pas partie de ses 12 membres.

 

Retrait des États-Unis en 2017

 

L’élan derrière le RCEP s’est accru lorsque Trump a retiré les États-Unis du TPP en 2017, enlevant son principal architecte et les deux tiers du PIB combiné de 27 billions de dollars du bloc. Le RCEP a été rebaptisé “Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership” (CPTPP) et compte sept membres.

 

La RCEP se concentre fortement sur la réduction des tarifs et l’augmentation de l’accès au marché. Elle exige moins de concessions politiques ou économiques que la CPTPP et la RCEP met moins l’accent sur les droits du travail, la protection de l’environnement et de la propriété intellectuelle et les mécanismes de règlement des litiges, bien qu’elle comporte des dispositions sur la concurrence.

 

La taille du marché de la RCEP est presque cinq fois plus importante que celle de la CPTPP, avec près du double de sa valeur commerciale annuelle et de son PIB combiné.

 

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