Gavroche aime les comparaisons, les experts, et les points de vue qui permettent de penser et de voir les choses autrement. Or les médias se polarisent sur quelques situations, celles des grands nombres. Elles donnent une image inexacte de la pandémie. La Chine, la Corée du Sud, l’Iran, l’Italie, l’Espagne… apparaissent comme les pays les plus touchés. Mais pas la Suisse, l’Islande, ou le Vatican. Seulement voilà: les statistiques fournissent une autre image et permettent de tirer quelques conclusions provisoires.
Pour juger du taux de contamination réel, et de la vulnérabilité ou de la résilience des populations, deux données sont essentielles : Quel pourcentage de la population est contaminé ? Et quel pourcentage en décède ? Ici, on va considérer les taux pour 1 million d’habitants.
Classement par taux de contamination : (données Worldodometers au 26 Mars, nombre de cas avérés rapportés à un million d’habitants.)
1) San Marin : 6,130
2) Vatican : 4,994
3) Iles Féroé : 2,701
4) Andorre : 2,433
5) Islande : 2,160
6) Luxembourg : 2,129
7) Liechtenstein : 1,338
8) Suisse : 1,259
9) Italie : 1,230
10) Espagne : 1,059
Par comparaison et très loin derrière dans la liste mondiale:
Norvège 569
Allemagne 445
Belgique 426
France 387
Pays-Bas 374
Chine 56
Thaïlande 13
Considérons maintenant, pour ces mêmes pays, le taux de décès rapporté à un million d’habitants :
1) San Marin 619
2) Italie 124
3) Espagne 78
4) Pays-Bas 21
5) France 20
6) Suisse 18
7) Belgique 15
8) Luxembourg 13
9) Andorre 13
10) Islande 6
11) Les autres 0
Juste par comparaison :
Chine 2
Thaïlande 0,6
Conclusions provisoires :
Les plus petites communautés et les îles, San Marin, Vatican, Féroé, Islande, Andorre, Luxembourg… sont celles qui comptent les plus forts taux de contamination.
San Marin apparaissant comme un cas extrême, avec à la fois le plus grand nombre de cas et le plus grand nombre de décès par million.
L’Italie (et peut-être l’Espagne demain) cas spécifique, qu’il faudra expliquer un jour :
A la fois un fort taux de contamination, et un très fort taux de décès.
La Chine, pourtant premier pays frappé, a remarquablement résisté à l’épidémie : taux très bas de contamination et de décès. Par des méthodes « musclées » difficiles à appliquer en démocratie, mais également grâce au sens civique, à la discipline et à la résilience de la population.
Les pays qui ont d’abord choisi de ne pas pratiquer un confinement strict, comme la Suisse, le Luxembourg ou les Pays-bas comptent un très fort taux de contamination et un fort taux de décès. (à suivre dans les jours prochains, la situation aux États-Unis et au Royaume Uni). Ils sont en train de faire machine arrière.
Remerciements à John Doe
