Voici à quoi ressemble un navire de la marine chinoise qui s’approche de votre bateau, comme l’ont vécu les reporters du New York Times, qui se trouvaient à bord d’un bateau de pêche battant pavillon philippin. Ils enquêtaient sur la façon dont Pékin imposait ses ambitions territoriales en mer de Chine méridionale.
À plus de 900 miles du continent chinois, près de l’ile philippine de Palawan, l’Armée populaire de libération chinoise (APL) a fortifié un archipel de bases d’opérations avancées. Pékin a déclaré que ces eaux lui appartenaient, bien qu’elles ne reposent sur aucune base juridique internationale.
Par radio, nos reporters et l’équipage du navire ont été informés qu’ils avaient pénétré dans les eaux territoriales chinoises. Le remorqueur de la P.L.A. a alors fait retentir sa corne à plusieurs reprises, si fort qu’ils pouvaient le sentir dans leur corps. Avec ses projecteurs qui les aveuglaient presque, le remorqueur s’est précipité sur leur navire, s’approchant à moins de 20 mètres de l’embarcation beaucoup plus petite, ce que les experts maritimes ont qualifié de violation flagrante du protocole international.
Ces actions, bien qu’agressives, n’ont rien à voir avec les manœuvres plus extrêmes des navires chinois dans la région. Les navires des garde-côtes et des milices chinoises ont éperonné, arrosé de canons à eau et coulé des bateaux civils.
Contexte : La présence militaire croissante de la Chine dans des eaux longtemps dominées par la flotte américaine renforce la possibilité d’une confrontation entre les superpuissances à un moment où leurs relations se sont considérablement détériorées. Et alors que Pékin remet en cause une politique de sécurité menée par l’Occident, la Chine s’apprête à s’engager sur la voie de l’intégration.
A lire dans le New York Times.
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