En entamant sa tournée régionale ce lundi 14 avril au Vietnam, Xi Jinping cherche à se poser en défenseur d’un commerce international fondé sur des règles. La Chine entend aussi présenter les États-Unis comme une puissance unilatérale, prête à imposer ses vues à coups de sanctions.
Stephen Olson, ancien négociateur commercial américain et aujourd’hui chercheur invité à l’ISEAS – Yusof Ishak Institute, estime que cette stratégie vise autant la scène internationale que les opinions publiques locales. Il doute que la tournée débouche sur des accords concrets, mais souligne l’importance symbolique de ces rencontres.
Pour les dirigeants vietnamiens, comme pour nombre de leurs homologues de la région, la visite de Xi relève d’un exercice d’équilibriste. La Chine et les États-Unis sont en effet deux partenaires économiques majeurs : Washington reste un marché d’exportation essentiel et un allié stratégique face aux ambitions chinoises en mer de Chine méridionale, tandis que Pékin est un acteur commercial incontournable.
L’an dernier, selon les douanes chinoises, l’ASEAN a été la première destination des exportations chinoises, illustrant l’interdépendance croissante. Mais cette proximité inquiète : la région redoute que les nouveaux droits de douane américains – jusqu’à 145 % sur certains produits chinois – n’entraînent un déversement de marchandises à bas prix dans les pays voisins, mettant en péril leurs industries locales.
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La reponse ne fait pas de doute… L’Ocean Pacifique est un lac chinois.