En pleine tournée diplomatique au Vietnam, en Malaisie et au Cambodge, Xi Jinping s’est érigé en défenseur du libre-échange, tentant de rallier les pays d’Asie du Sud-Est fragilisés par la guerre commerciale opposant Washington à Pékin. Un positionnement audacieux pour un dirigeant dont le pays reste marqué par un long passé protectionniste.
« C’est l’ouverture que présente le choc commercial de Trump », analyse le comité éditorial du Wall Street Journal, soulignant l’ironie d’un dirigeant communiste vantant les mérites d’un commerce mondial ouvert face à une Amérique qui érige des barrières tarifaires.
Derrière ce plaidoyer, l’objectif de Xi Jinping est clair : dissuader les pays de la région de se rapprocher des États-Unis sur le plan économique. En visitant tour à tour Hanoï, Kuala Lumpur et Phnom Penh, Pékin cherche à verrouiller son influence commerciale et politique, à l’heure où les tensions sino-américaines poussent plusieurs capitales asiatiques à réévaluer leurs alliances.
Longtemps tiraillés entre les deux superpuissances, les pays d’Asie du Sud-Est se retrouvent désormais sous pression. Et si la stratégie de confrontation économique menée par Donald Trump les obligeait à choisir un camp, « les États-Unis pourraient ne pas apprécier leurs réponses », avertit un expert de l’institut Brookings, cité dans Foreign Affairs.
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