Florian Bohême est bien connu des lecteurs de Gavroche. L’élu qui porte les couleurs d’ADFE Français du monde vient de faire son entrée à l’Assemblée des français de l’étranger. Il représentera l’Asie Pacifique. Tour d’horizon exclusif.
Que peut-on attendre de cette assemblée ?
L’Assemblée des Français de l’Étranger est la plus ancienne représentation démocratique non-parlementaire pour l’ensemble des Français qui habitent hors de France.
Cette instance consultative qui existe depuis 1948 a su se réformer au fil de l’histoire. Elle compte aujourd’hui 90 membres venant du monde entier qui sont élus parmi les 443 Conseillers des Français de l’étranger. Neuf membres sont élus pour la circonscription Asie-Océanie.
C’est donc le relai direct à la fois du travail mené par les Conseillers des Français de l’étranger dans nos pays de résidence mais aussi un lien majeur pour les 3,5 millions de Français établis hors de France.
Pourquoi l’Assemblée des Français de l’Étranger (AFE) se différencie des autres organisations ?
Les pouvoirs de l’Assemblée sont consultatifs, c’est à dire que la mission des élus est d’abord de faire du plaidoyer.
Plaidoyer auprès de l’État Français, puisque l’Assemblée rend un avis au Gouvernement sur le budget des Français de l’étranger. Ce travail passe aussi par des vœux et motions votés lors des sessions plénières puis relayés ensuite auprès des administrations concernées.
Plaidoyer plus large auprès de tous les décideurs publics et notamment les parlementaires par le travail de fond sur des sujets précis touchant les intérêts des Français hors de France.
Plaidoyer enfin via des interpellations directes de la part des 90 membres par des questions écrites au Gouvernement. J’ai d’ailleurs proposé lors de cette campagne que l’ensemble des Conseillers des Français de l’étranger en Asie-Océanie puissent m’interpeller directement afin que je pose des questions écrites en leur nom auprès du Gouvernement.
De par l’éloignement géographique de ses membres, l’Assemblée des Français de l’étranger se réunit en session plénière deux fois par an, durant une semaine, au Centre de conférence ministérielle situé dans l’ancienne Imprimerie nationale à Paris 15e. C’est ce qui en fait sa spécificité principale puisque le travail est concentré sur ces deux sessions. Mais le développement du numérique ces derniers mois permettra probablement de renforcer notre travail entre les sessions tout au long du mandat.
La prochaine session de ce nouveau mandat de cinq ans se tiendra à Paris du 13 au 17 décembre prochain. Les membres qui ne pourront pas s’y rendre participeront en visioconférence.
En ce qui me concerne et s’agissant de la première réunion, je me rendrai à Paris, à la fois pour choisir notre Présidente ou Président de cette Assemblée mais aussi pour commencer à travailler avec mes collègues et les parlementaires des Français de l’étranger. Je précise d’ailleurs en toute transparence que le mandat de Membre de l’Assemblée des Français de l’étranger est bénévole mais qu’une enveloppe pour les transports et l’hébergement est prévue. S’agissant du Cambodge, pays où je réside, celle-ci est de 4 294 euros par an.
Pensez vous que le cas de la Thaïlande et du Cambodge sont bien évoqués dans cette enceinte et comment faire mieux ?
J’y compte bien ! Et c’est d’ailleurs pour cela qu’avec mes colistières et colistiers nous avons porté cette candidature. Six listes pour neuf sièges se sont présentées dans cette élection qui s’est achevée il y a quelques heures.
Les pays d’Asie du Sud-Est ont désormais un élu, ils pourront compter sur moi. Nous avons des problématiques bien spécifiques, celle de la bi-nationalité notamment qui est particulièrement présente au Cambodge, au Vietnam, au Laos, en Inde mais aussi en Thaïlande.
La pandémie du COVID-19 laissera des traces durables sur nos communautés françaises. Je pense en tout premier lieu aux acteurs du tourisme dont nombreux sont les Français en Thaïlande, au Cambodge, au Vietnam, à travailler dans ces secteurs. Au sein de l’Assemblée des Français de l’Étranger, nous pourrons réfléchir à de nouveaux mécanismes de solidarité. Comme en son temps, lorsque les bourses sociales ou scolaires ont été imaginées, il faut désormais réfléchir à un dispositif durable d’entraide aux Français en difficulté.
Les sujets sont nombreux et ma connaissance de la circonscription me permettra d’être au travail très rapidement.
Nous aurons aussi à travailler sur les sujets de la Caisse des Français de l’étranger ou encore des retraités. Avec Claude Bauchet et Thatsanavanh Banchong, élus en Thaïlande, nous travaillons déjà en étroit réseau, notamment en organisant des visios-conférences entre les élus de la zone.
Vous l’aurez compris, ce mandat sera tourné vers les questions sociales.
Quelles seront les priorités de votre mandat ?
Le mandat de membre de l’Assemblée des Français de l’étranger qui commence maintenant sera évidemment mené en concertation avec l’ensemble des colistières et colistiers qui ont rendu possible cette élection, c’est une aventure collective, merci à eux ! Je souhaite enfin profiter de cette interview pour saluer deux amis de longue date qui ont particulièrement œuvré pour les Français de l’étranger.
Le premier est Michel Testard, il a longtemps représenté la Thaïlande à l’Assemblée des Français de l’étranger. Bien connu des Français de Thaïlande, il est décédé l’an passé.
Le second est Marc Villard, premier Président de gauche de l’Assemblée des Français de l’étranger entre 2014 et 2021. Réélu Conseiller des Français au Vietnam en mai dernier, je sais pouvoir compter sur lui et sur son expérience, pour m’accompagner dans les premiers mois de ce mandat.
Nous nous sommes engagés dans cette campagne à préparer l’ensemble des sessions plénières avec les 59 élus des Français de l’étranger en Asie-Océanie, il est donc temps de se mettre au travail !
Depuis que je suis en Thaïlande je remarque que c’est un lieu de préférence pour les gauchistes et socialos français, ce que je dis étant constaté à chaque élection en nombre de voix…..
Et je me demande ce qu’ils foutent dans un pays catégorisé d’extrême droite selon leurs critères et ayant des lois dont ils refusent les mêmes en France……
Pourquoi ne sont-ils pas dans le pays des gauchistes le Venezuela ???
Vous soutenez Florian Bohême, bien connu de Gavroche, et bien, je dois vous dire que ce personnage se fait mousser, lors de l’ancienne visio conférence avec son ami socialiste le sénateur Leconte, nous ont fait un discours digne d’une campagne électorale. J’ai écrit aux deux, à ce jour aucune réponse. Alors ne venez pas me parler de des gens qui, vous ignorent, leurs seul souci, moi, moi, et moi, le reste rien à faire des Français à l’étranger. Aux fins de diffusion. Gilles Vila
Chers lecteurs, Monsieur Vila, nos colonnes sont ouvertes à tous les représentants politiques et à tous nos lecteurs. Bien cordialement.
Merci de transmettre à Florian Bohème mes très très sincères félicitations. Tu sais Florian, Pierre est décédé et j’habite maintenant à Bourg La Reine. C’est très dur. Je te souhaite grand succès dans tes nouvelles responsabilités. Je vais envoyer un sms à Bertrand.
amicalement