Au premier jour du sommet de l’Association des nations de l’Asie du sud-est (ASEAN) qui s’est ouvert à Bangkok ce jeudi 20 juin, plusieurs collectifs de défense de l’environnement ont lancé un appel solennel aux dirigeants des dix pays de la région. Leur demande ? Que ces derniers refusent désormais d’accueillir les déchets électroniques et plastiques polluants en provenance des pays occidentaux et notamment européens.
Des groupes de défense de l’environnement ont appelé jeudi 20 juin les pays de l’ASEAN à interdire les importations de déchets en provenance des pays développés afin de contribuer à la réduction de la pollution.
L’Asie du Sud-est a connu une hausse vertigineuse des importations de déchets plastiques et électroniques en provenance des pays développés.
Un phénomène qui s’est encore accru après l’interdiction de ces importations par la Chine, entraînant le transfert de millions de tonnes de déchets vers des pays moins réglementés.
Interdiction immédiate
« Déclarez une interdiction immédiate de toutes les importations de déchets plastiques, en particulier en provenance des pays européens qui plaident pour une préservation de l’environnement », a demandé Greenpeace.
« L’accueil des plastiques et des déchets électroniques de l’étranger au nom du développement doit cesser de toute urgence », a poursuivi Penchom Saetang, directeur de la fondation Ecological Alert and Recovery Thailand (EARTH).
Certains pays d’Asie du sud-est ont pris des mesures ces derniers mois pour enrayer le flot de déchets.
L’Indonésie a été le dernier à refuser les importations de déchets du Canada, à la suite de mesures analogues prises par la Malaisie et les Philippines.
La Thaïlande n’interdit pas les importations de déchets plastiques, mais elle a promis d’y mettre fin d’ici 2020.
Elle impose des interdictions partielles sur les déchets électroniques.