Plusieurs lecteurs nous ont signalé l’importance de la vexation diplomatique infligée aux États-Unis lors du sommet de l’ASEAN qui vient de s’achever à Bangkok. De fait, la plupart des dirigeants des pays membres s’étaient fait excuser lundi pour la rencontre avec le conseiller national à la sécurité Robert O Brien, envoyé à Bangkok pour représenter Washington. Un camouflet en forme de perte de face, dans une partie du monde où ce genre de geste veut dire bien plus que tous les communiqués…
Une absence en forme de camouflet: en décidant de ne pas assister à l’entretien avec Robert O Brien, le représentant des États-Unis au 35ème sommet de l’ASEAN à Bangkok, les dirigeants de sept pays sur dix ont tenu à montrer leur désaccord avec le très faible niveau de représentation diplomatique américain.
Seuls trois pays sur les dix membres de l’Association des nations de l’Asie du sud est – la Thaïlande, le Laos et le Vietnam – ont répondu présents tandis que les autres délégations préféraient poursuivre leurs échanges avec leurs interlocuteurs indiens et chinois.
Le fait que Robert O Brien ait lu d’emblée une lettre du président Donald Trump invitant les dix membres de l’ASEAN aux États-Unis n’a pas permis de calmer le mécontentement. Cette fois, le sourire thaï n’était pas au rendez vous…
