Mauvaise nouvelles pour les opérateurs touristiques, les compagnies aériennes et les hôteliers cette année en Asie du sud-est. L’Union européenne, désireuse de sauver l’industrie du tourisme sur le vieux continent, veut absolument garder ses voyageurs cette année dans les frontières de l’espace Schengen. Une série de mesures vont être prises dans le cadre d’un plan annoncé mercredi 13 mai.
L’Union européenne fait de la reprise du tourisme sur le vieux continent une priorité économique absolue. Objectif: privilégier les voyages intra-européens aux destinations au long cours, dont l’Asie du sud est. Mauvaise nouvelle pour les opérateurs touristiques de cette partie du monde…
L’objectif du plan présenté mercredi 13 mai à Bruxelles est de sauver des millions d’emplois dans le tourisme menacés par la pandémie de coronavirus en Europe, première destination de vacances au monde.
Effet dévastateur
Les restrictions de voyage imposées pour lutter contre le virus ont déjà eu un impact dévastateur sur le secteur, les compagnies aériennes du continent ayant dû supprimer des dizaines de milliers d’emplois.
Le tourisme est vital pour l’UE dans son ensemble, puisqu’il représente 10 % du PIB et 12 % des emplois.
Il est particulièrement important pour les pays du Sud qui sont déjà aux prises avec la dette et l’impact de COVID-19, notamment la Grèce, l’Italie et l’Espagne.
“Les orientations d’aujourd’hui peuvent être la chance d’une meilleure saison pour les nombreux Européens dont la subsistance dépend du tourisme et, bien sûr, pour ceux qui voudraient voyager cet été”, a déclaré la vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Margrethe Vestager.
Signe fort de la crise que traverse le secteur, le plus grand groupe touristique mondial, TUI, a annoncé mercredi qu’il prévoyait de supprimer 8 000 emplois, avec une perte nette de plus de 750 millions d’euros pour les trois premiers mois de l’année.
Par étapes
Alors que les décisions relatives à la réouverture des frontières relèvent des gouvernements nationaux, Bruxelles exhorte les 27 États membres de l’UE à adopter une approche coordonnée pour lever les restrictions, après un début de crise accidentel au cours duquel les capitales ont fermé les frontières avec peu ou pas de consultation.
L’UE propose une approche en trois étapes, en commençant par la situation actuelle où la plupart des déplacements transfrontaliers non essentiels sont interdits.
Dans la phase suivante, l’UE souhaite que les restrictions aux frontières soient levées entre les pays et les régions qui se trouvent à un stade similaire de la pandémie et où la situation sanitaire s’améliore.
Dans la phase finale, tous les contrôles frontaliers liés au coronavirus seraient levés et les voyages seraient à nouveau autorisés dans toute l’Europe. L’ouverture du ciel européen aux vols internationaux venant des autres continents devrait rester très limitée durant l’été.