«Il n’y a aucune raison d’annuler son séjour en Thaïlande ou au Cambodge»: tel est le son de cloche généralisé des professionnels du tourisme, interrogés par le quotidien français le Figaro dans son édition de mardi dont nous vous recommandons ici la lecture. Selon les tour-opérateurs français, les voyageurs en partance pour les pays d’Asie du Sud-Est ne manifestent pas d’inquiétude pour l’heure, malgré l’épidémie qui sévit en Chine.
Nous reproduisons ici l’extrait d’un article de Jean-Marc de Jaeger publié par Le Figaro dont nous vous recommandons la lecture ici.
C’est un coup dur porté au tourisme en Chine. Principe de précaution oblige, le syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) a décidé dimanche 26 janvier de suspendre les voyages vers l’Empire du milieu jusqu’au vendredi 21 février inclus, du fait de l’épidémie de coronavirus 2019-nCoV. De leur côté, les autorités chinoises suspendent jusqu’à nouvel ordre les voyages groupés en Chine et à l’étranger.
Trop tôt pour juger
Bien que les restrictions de voyage ne s’appliquent qu’à la Chine, une partie des voyageurs français pourrait s’inquiéter de partir dans un pays voisin. De quoi impacter le tourisme en Asie du Sud-Est? Il est encore trop tôt pour en juger, assurent les trois tour-opérateurs contactés par Le Figaro. Les voyageurs en partance pour la Thaïlande, le Viêtnam ou le Cambodge prennent leurs précautions, se posent des questions mais n’envisagent pas d’annuler leur séjour.
«Rien n’empêche le bon déroulement des voyages en Asie»
Pour Guillaume Linton, PDG d’Asia Voyages: «À ce stade, nous avons pris des dispositions pour les voyages en Chine uniquement. Par exemple, nous avons avancé le retour d’un couple à leur demande. Rien n’empêche le bon déroulement des séjours dans les autres pays d’Asie où la haute saison touristique bat son plein. Nos clients se posent des questions légitimes, notamment sur les dispositions à prendre avant de partir. Nous relayons les consignes données par le ministère des Affaires étrangères (France Diplomatie) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les passionnés de l’Asie savent que les épidémies sont fréquentes dans cette région du monde. Habitués aux aléas du voyage, ils ne s’étonnent pas que des mesures sanitaires soient prises dans certains pays, comme le port d’un masque ou le contrôle de la température dans les aéroports.
Remboursement intégral non prévu
Si des clients demandent une annulation ou un report sur une autre destination, nous étudions chaque demande au cas par cas. Mais un remboursement intégral n’est pas prévu pour les voyages en dehors de Chine. L’épidémie 2019-nCoV reste moins meurtrière qu’une grippe saisonnière en France. Les mesures de confinement, qui peuvent paraître impressionnantes vues de France, se limitent à une toute petite partie de la Chine.» Dans plusieurs aéroports d’Asie (dont Bangkok, en Thaïlande), la température des passagers est contrôlée au moyen de caméras thermiques.
Pour Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde: «Il est encore beaucoup trop tôt pour juger. Il faudrait attendre une quinzaine de jours avant de dresser un premier bilan. Pour le moment, nous n’avons reçu aucune demande d’annulation pour des séjours vers l’Asie du Sud-Est. Quand on y réfléchit, il existe autant de cas recensés en France qu’à Singapour , en Malaisie, ou au Viêtnam. Il n’y a donc aucune raison objective d’éviter cette zone du monde.
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