Un rapport publié par Greenpeace accuse de nouveau les producteurs d’huile de palme de contribuer à la déforestation massive en Asie du sud-est. Plusieurs grandes compagnies internationales telles Nestlé, Colgate-Palmolive ou Pepsico sont mises en cause par l’organisation de défense de l’environnement. Prés de 40% des zones forestières rasées se trouvent en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
L’industrie alimentaire et cosmétique tue les forêts tropicales d’Asie du sud-est et d’Océanie.
Tel est le jugement sans équivoque du dernier rapport publié par Greenpeace sur la production d’huile de palme et sur la déforestation qui en découle.
Dans ce rapport intitulé «Le compte à rebours final», Greenpeace accuse nommément une série de multinationales – Nestlé, Colgate, Pepsico, L’Oréal – de nourrir la destruction de centaines de milliers d’hectares de forêts dans des pays comme la Malaisie, l’Indonésie ou la Papouasie Nouvelle-Guinée.
Plus de 130 000 hectares forestiers auraient de nouveau été rasés depuis 2015 selon l’organisation de défense de l’environnement.
La Thaïlande ne fait pas partie des pays ciblés comme «en danger majeur» par Greenpeace compte tenu de la petite taille des palmeraies essentiellement localisées dans le sud du Royaume.
Environ 2000 hectares de plantation produisent de l’huile de palme en Thaïlande, dans les provinces de Krabi, Ranong, Satun et Trang.
Les effets néfastes de cette production mal contrôlée se font toutefois sentir.
Des lagunes situées derrière le moulin à huile de palme près de Krabi libèrent du méthane, un gaz à effet de serre hautement toxique qui pollue l’air et les déchets en décomposition du fruit du palmier contaminent les nappes phréatiques.
Le tout dernier rapport de Greenpeace est sans appel. Le quotidien français Le Monde cite le document qui détaille les exploitations sises dans «une quarantaine de plantations dans plusieurs districts des îles indonésiennes de Papouasie, de Bornéo et de Bawal (dans l’archipel des Anambas)».
Un groupe indonésien est accusé de crimes écologiques majeurs: le groupe Hardaya Plantation qui exploite des parcelles «défrichées dans la forêt primaire».
En 2010, les membres du Consumer Goods Forum, un consortium de multinationales, s’étaient engagés à nettoyer leur chaîne d’approvisionnement d’ici à 2020. Un engagement apparemment vite oublié…
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