Les marchés boursiers asiatiques ont plongé lundi 9 mars après que les prix mondiaux du pétrole aient piqué du nez en raison des inquiétudes sur l’économie mondiale. Faut-il y voir, comme de nombreux commentateurs, le début d’une panique boursière généralisée qui affecterait particulièrement les places financières d’extrême Orient ? Pas sûr. Dans l’ensemble, les économies asiatiques sont aujourd’hui mieux armées que les économies européennes pour affronter une récessions. Voici pourquoi.
La chute des bourses asiatiques va se poursuivre
Au vu de ce qui s’est passé lundi 9 mars, cela est très probable. Le cours de référence de Tokyo a chuté de plus de 6 %, tandis que Sydney, Séoul et Hong Kong ont également enregistré de fortes pertes. Les actions ont également chuté au Moyen-Orient dimanche.
Les marchés étaient déjà perturbés par l’impact potentiel de l’épidémie de virus qui a débuté en Chine et qui a perturbé les voyages et le commerce et l’on voit mal ce qui pourrait permettre dans l’immédiat de redresser la barre.
Les économies asiatiques ont des ressources
Le cas de la Chine est évidemment particulier et les conséquences d’une panne durable chinoise seront énormes pour l’économie mondiale. Mais rappelons ici trois éléments à prendre en compte: les pays d’Asie du sud est ont des capacités financières pour assumer des plans de relance dans l’immédiat. Les banques sont solides avec un bon niveau de ressources propres. Et le coronavirus pèse moins sur l’économie de ces pays du coté sanitaire vu que le système de santé est entièrement privé.
Les bourses ne sont pas toujours un indicateur pertinent en Asie
Le vrai sujet, en Asie, est triple: l’arrêt des commandes en provenance de l’occident (or ce n’est actuellement pas le cas, l’occident a besoin des composants fabriqués en Asie), l’épargne des ménages et la demande intérieure. Ce sont les trois indicateurs à surveiller. Nous ferons désormais régulièrement le point sur la situation économique à l’épreuve du Coronavirus-Covid 19.