Sur le plan de la géopolitique des hydrocarbures, c’est une nouvelle essentielle: depuis le début du mois de novembre, la Russie a commencé à exporter du gaz vers la Chine grâce au nouveau gazoduc transsibérien. Ces livraisons de gaz sont acheminées dans le cadre du «contrat du siècle» signé entre le groupe russe Gazprom et le groupe chinois CNPC. Il prévoit l’acheminement vers la Chine de 38 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le gazoduc en question couvre une distance de 3000 kilomètres.

Le Financial Times a détaillé, le 5 décembre, le début des livraisons de gaz russe vers la Chine. Ces exportations sont destinées à remplacer progressivement la vente traditionnelle du gaz russe à la Turquie et à l’Europe. Mais les volumes restent encore très éloignés : l’Europe achète chaque année à la Russie 200 milliards de mètres cubes de gaz.

La Chine envisage à terme de devenir le premier client énergétique de la Russie. Le volume de gaz acheté par Pékin pourrait atteindre 200 milliards d’euros par an en 2024. Jadis, l’ex URSS et la Chine communiste étaient deux rivaux geostratégiques. Ils se retrouvent aujourd’hui dans une situation de convergence, accentuée par le projet chinois des routes de la soie à travers les ex républiques soviétiques d’Asie centrale.