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ASIE – EUROPE : Les Européens sont-ils en train de délaisser l’Asie Pacifique ?

Date de publication : 25/03/2025
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Union européenne

 

Notre confrère Intelligence Online l’affirme : Concentrée sur l’Ukraine, l’UE délaisse ses programmes de sécurité en Indo-Pacifique.

 

Est-ce vrai ? Nous publions ici un extrait de cette lettre d’information dont nous vous recommandons la lecture.

 

Les sollicitations de coopération des pays de la zone Indo-Pacifique envers l’Union européenne se multiplient. Mais celle-ci, tournée vers l’Ukraine, n’entend pas changer de braquet dans la région, quitte à générer de la frustration chez ses partenaires.

 

L’Agence malaisienne d’application des lois maritimes (Malaysia Maritime Enforcement Agency) a par exemple soumis une demande de formation de ses garde-côtes à la délégation de l’Union européenne (UE) à Kuala Lumpur, dans le cadre du programme Enhancing Security Cooperation in and with Asia (ESIWA).

 

Le sujet est stratégique, dans la mesure où ces agents malaisiens sont en première ligne face à leurs voisins chinois, vietnamiens et philippins en mer de Chine méridionale. Mais les délais de réponse européens sont lents, ce qui génère de la frustration aussi bien du côté malaisien que de la part des diplomates européens sur le terrain.

 

Rythme administratif

 

À Bruxelles, la direction d’ESIWA+, projet cofinancé par l’UE, la France et l’Allemagne, indique que, s’il lui est impossible de commenter des coopérations spécifiques, « les critères européens favorisent les projets transnationaux et pluri-thématiques, sur des activités de coopérations régionales/multilatérales » et insiste sur le fait que ces derniers sont cofinancés « par les pays partenaires ».

 

En d’autres termes, les acteurs de la sécurité maritime en Asie du Sud-Est vont devoir mettre la main à la poche, et se coordonner entre eux, car l’UE ne veut pas prendre le risque de paraître privilégier tel ou tel pays.

 

L’étude des demandes de coopération est assurée par le Service de la Commission européenne pour les instruments de politique étrangère, le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), les institutions européennes, les délégations de l’UE et les ambassades des pays membres dans la région Indo-Pacifique. La direction d’ESIWA+ se montre rassurante quant au bon déroulement du projet, indiquant que les demandes suivent leurs cours « normalement ».

 

À Bruxelles, des sources proches de la Commission européenne indiquent que l’Indo-Pacifique ne fait clairement pas partie des priorités d’Ursula von der Leyen. Et encore moins de celles de l’ex-première ministre estonienne et actuelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. À la tête d’un SEAE profondément remanié depuis le départ de Josep Borrell fin 2024, celle-ci est focalisée à 100 % sur la menace russe. À tel point que certains, en interne, qualifient le SEAE de « DG Russie », comme s’il n’était qu’une division de la Commission dédiée à Moscou.

 

À ce jour, aucun nouveau projet relatif à l’Indo-Pacifique n’est sur la table. Ce, alors que plusieurs pays de l’Union, comme les Pays-Bas, sont en train d’élaborer ou de mettre à jour leur propre stratégie dans la zone. La France prévoit de communiquer sur la sienne à la veille de la participation du président Emmanuel Macron au Shangri-La Dialogue à Singapour, qui se déroulera du 30 mai au 1er juin. Aucun dirigeant européen n’a pour l’instant prévu de l’y accompagner.

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Je lis les nouvelles du Vietnam et je vois une multiplication des interventions, des échanges et des entraides entre la France et le Vietnam. Doit-on s’arrêter à une demande non répondue pour des garde-côtes ?

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