Dans l’attente de la deuxième vague d’investiture de la Nouvelle Union Populaire Écologique et sociale, découvrez un entretien exclusif pour Gavroche avec Franck Pajot, Conseiller des Français de l’étranger Chine du Nord, Mongolie, Corée du Nord.

Quel bilan tirez vous de l’élection présidentielle pour les français d’Asie ?

Les Français d’Asie n’ont pas été écoutés, le vote pour les élections présidentielles est un vote par défaut. Ils ont souffert de la crise sanitaire et ils en souffrent encore, en Chine mais aussi dans beaucoup de pays comme la Thaïlande où le tourisme n’est plus le même, les Français sont en colère et ils ont été nombreux à l’exprimer. Je pense qu’il faut savoir écouter et entendre les difficultés des gens, c’est le rôle d’un élu. Je suis déçu par le résultat, j’avoue, je voulais autre chose.

Considérez vous que la voix des français de l’étranger a été entendue lors de ce scrutin ?

Je pense sincèrement que les Français n’ont pas été entendus, le vote extrême et l’abstention le montrent, un autre chemin est possible, les politiques doivent agir différemment, ils doivent être dans l’action sur le terrain, à l’écoute. Les sujets de crispation sont nombreux, santé, éducation, retraites, solidarité, les élus locaux présents sur le terrain comme Claude Bauchet qui est au service des Français de Thaïlande le savent bien, il y a beaucoup à faire pour améliorer la vie des Français de l’étranger. Quel est le bilan concret de la députée sortante ? Qu’a-t-elle fait concrètement ? Pas grand chose à part être resté à Paris pendant la crise sanitaire. Elle n’a même pas réglé le problème de la CSG/CRDS. Il est temps que les Français de l’étranger soient entendus.

Les élections législatives sont elles un enjeu pour les français d’Asie ?

En juin prochain nous aurons à élire un député pour 49 pays aux réalités très différentes.

Ce député sera un élu de la Nation qui participera à l’exercice de la souveraineté nationale en votant les lois et en contrôlant l’action du gouvernement. Il devra être aussi le gardien des propositions initiales.

La République en Marche a longuement vanté l’action du gouvernement vis-à-vis des Français de l’étranger mais la réalité qu’ont vécue nos concitoyens est bien différente. Durant ces cinq dernières années, nombre de nos compatriotes se sont sentis ignorés et oubliés. Ces cinq dernières années nous ont fait comprendre, en France comme à l’étranger, que les liens sociaux de notre communauté nationale sont fragiles. Ces élections sont fondamentales. Non seulement elles pourront nous permettre de construire une majorité de gauche, sociale et écologiste à l’Assemblée nationale mais, pour nous, Français de l’étranger, elles seront l’occasion de faire valoir nos droits et notre voix à Paris.

Quelles sont vos propositions ? Pourquoi voter pour votre liste et pour votre candidat ?

Ces cinq dernières années nous l’ont rappelé : que ce soit en matière fiscale, sanitaire ou éducative, les Français de l’étranger ont des besoins particuliers qui doivent être entendus.

Nous nous sommes toujours engagés pour défendre le droit à l’éducation de nos enfants. Il faut améliorer le système des bourses scolaires, prévoir des dispositifs de soutien, des caisses de solidarité.

Durant la crise COVID nous n’avons cessé de demander des campagnes vaccinales à l’étranger afin que tous les Français puissent être protégés.

Nous devons rétablir le réseau consulaire et offrir un service de qualité.

Anticiper les crises et prévoir les conséquences sur nos entrepreneurs et nos familles installés à l’étranger pour éviter les souffrances et l’abandon.

Agir, penser, écouter et s’organiser à partir du niveau local, depuis les demandes concrètes de nos concitoyens, sont les conditions pour construire des politiques publiques justes et efficaces au niveau national.

J’ai souhaité un rassemblement, l’union localement est possible pour agir différemment pour une France pour tous. Je respecterai les décisions prises.