La Cour suprême du Népal a ordonné le 22 décembre la libération de Charles Sobhraj, le tueur en série français dépeint dans la série Netflix “Le Serpent”, responsable d’une série de meurtres à travers l’Asie dans les années 1970. Sohbraj est bien connu à Bangkok où il a commis plusieurs de ses crimes et où il fut arrêté.
La Cour suprême a décidé que Sobhraj, 78 ans, qui est en prison dans la république himalayenne depuis 2003 pour le meurtre de deux touristes nord-américains, devait être libéré pour des raisons de santé.
“Le maintenir continuellement en prison n’est pas conforme aux droits de l’homme du prisonnier”, peut-on lire dans une copie du verdict consultée par l’AFP.
Après une enfance troublée et plusieurs séjours en prison en France pour des délits mineurs, Sobhraj a commencé à parcourir le monde au début des années 1970 et s’est retrouvé dans la capitale thaïlandaise
Son modus operandi consistait à charmer et à se lier d’amitié avec ses victimes, souvent des routards occidentaux en quête de spiritualité, avant de les droguer, de les voler et de les assassiner.
Suave et sophistiqué, il a été impliqué dans son premier meurtre, celui d’une jeune Américaine dont le corps a été retrouvé sur une plage de Pattaya en bikini, en 1975.
Il a finalement été lié à plus de 20 meurtres. Ses victimes étaient étranglées, battues ou brûlées, et il utilisait souvent les passeports de ses victimes masculines pour se rendre à sa prochaine destination.
Le surnom de Sobhraj, “le serpent”, lui vient de sa capacité à prendre d’autres identités pour échapper à la justice. Il est devenu le titre d’une série à succès réalisée par la BBC et Netflix qui s’inspire de sa vie.
Il a été arrêté en Inde en 1976, après la mort par empoisonnement d’un touriste français dans un hôtel de Delhi, et a été condamné à 12 ans de prison pour meurtre.
Sobhraj a finalement passé 21 ans en prison, avec une brève pause en 1986 lorsqu’il s’est échappé et a été attrapé à nouveau dans l’État côtier indien de Goa.
Libéré en 1997, Sobhraj, d’origine indienne, s’est retiré à Paris mais a refait surface en 2003 au Népal, où il a été repéré dans le quartier touristique de Katmandou et arrêté.
L’année suivante, un tribunal l’a condamné à la prison à vie pour avoir tué la touriste américaine Connie Jo Bronzich en 1975. Dix ans plus tard, il a également été reconnu coupable du meurtre de la compagne canadienne de Mme Bronzich.
En prison en 2008, Sobhraj a épousé Nihita Biswas, de 44 ans sa cadette et fille de son avocat népalais.