Dernier sprint de campagne pour les candidats à l’élection présidentielle française. Gavroche rediffuse toutes les propositions de ces derniers faites aux français de l’étranger. Ici, celles de Yannick Jadot, le candidat des Verts. N’oubliez pas de voter ce dimanche, à l’Ambassade à Bangkok ou dans les autres bureaux de vote !
Cher·es compatriotes,
Le premier tour de l’élection présidentielle est dans quelques jours. C’est l’occasion pour vous d’exprimer un vote de conviction, un vote pour l’avenir.
Le changement climatique, qui menace nos conditions mêmes d’existence, est le défi qui va définir ce siècle. Je veux redonner aux Françaises et aux Français confiance dans notre capacité collective à y faire face tout en y apportant des réponses justes.
Seul pays européen à ne pas atteindre ses objectifs en matière de renouvelables, la France a été condamnée par deux fois pour inaction climatique sous la présidence d’Emmanuel Macron. Malgré de beaux discours, les choix politiques et les actes sont allés à rebours des décisions courageuses à prendre pour répondre aux problématiques de notre temps.
Partout, notre action doit nous permettre de prévenir la crise climatique, d’en limiter l’ampleur et d’adapter nos territoires à ses conséquences. Pourtant, malgré les alertes répétées des scientifiques et des citoyen·ne·s, le candidat des lobbies – industrie pétrolière, chasseurs, agriculture productiviste – a préféré se réfugier dans le vieux monde plutôt que d’entamer la transition nécessaire tournée vers l’avenir des générations futures sur une planète vivable et solidaire. Pour affronter le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité et la menace qui pèse sur le vivant sous toutes ses formes, les solutions existent. Elles sont portées par les écologistes depuis des décennies et sont au cœur de mon programme présidentiel.
Les valeurs de justice et de solidarité que je porte depuis le début de mon engagement associatif, puis politique, m’ont conduit à toujours m’opposer, en cohérence et avec détermination, aux oppresseurs et aux agresseurs. Pacifiste convaincu, je ne peux pour autant détourner le regard face à un peuple qui appelle à l’aide pour protéger sa démocratie.
Dans le contexte dramatique actuel, je réaffirme une fois de plus qu’imposer un embargo sur le pétrole et le gaz russe est le seul moyen de forcer Vladimir Poutine au cessez-le-feu et à la fin de ces atrocités contre le peuple ukrainien. Sur ce sujet comme sur tant d’autres, les écologistes ont toujours été clairs et constants dans leur lutte pour la démocratie partout dans le monde et dans leur refus de toute complaisance avec les régimes autoritaires.
La politique extérieure de la France doit avoir pour boussole la protection des droits humains et la préservation de notre environnement. Elle ne peut avoir de sens et de poids que si elle s’inscrit dans une politique européenne renforcée et un multilatéralisme solide. Nous porterons, avec nos partenaires européens en particulier, une diplomatie écologiste à la hauteur de ces enjeux. Le réseau diplomatique, héritage de notre histoire, est l’un des plus développés au monde. C’est un point d’appui qu’il nous faut mettre au service d’objectifs de paix et je connais l’engagement sans faille de nos fonctionnaires et agent·es du service public pour faire vivre nos valeurs, en France comme en dehors du territoire national.
Au quotidien, le réseau consulaire est un maillon essentiel qui permet de résoudre des problèmes concrets rencontrés par nos concitoyen·nes, de réduire les inégalités et de faire vivre la démocratie et la citoyenneté en dehors des frontières nationales. Plutôt qu’un téléservice consulaire qui vous éloigne toujours un peu plus des services publics de proximité, je mettrai fin aux réductions des effectifs dans les représentations consulaires françaises et renforcerai les moyens dédiés à leur action.
Le projet des écologistes permet à toutes et tous de participer pleinement à notre destin commun et de garantir l’accès aux droits tout en répondant à l’urgence climatique et à la nécessaire solidarité internationale.
Les Françaises et les Français établi·es hors de France sont les garants d’une société française qui ne cesse de s’ouvrir au monde. Pourtant beaucoup reste à faire pour leur garantir le plein exercice de leurs droits et de leur citoyenneté.
Cela passe par une égalité de traitement des services de l’Etat français et en particulier de l’éducation de nos enfants menacée par des suppressions de postes inédites qui succèdent à une baisse des moyens alloués au réseau éducatif. Pour y faire face, je mettrai fin à ces coupes budgétaires et rendrai l’éducation accessible à toutes et tous en stoppant la hausse des frais de scolarité et en augmentant l’enveloppe globale des bourses d’accès à l’enseignement français à l’étranger. Cet appauvrissement de la solidarité nationale à l’égard des Français·es de l’étranger est aussi une réalité dans les droits à la retraite, avec un calcul injuste ne tenant pas compte de la spécificité des carrières hachées ou effectuées en partie à l’étranger. Je proposerai une réforme de ce système pour mettre fin à ces inégalités.
Parce que les écologistes s’appuient sur les territoires et leurs représentant·es, en France comme à l’étranger, je revaloriserai le rôle de l’Assemblée des Français de l’Etranger pour la faire évoluer en un véritable conseil régional des Français·es de l’étranger, doté d’un budget propre et avec davantage de prérogatives.
Nos engagements spécifiques pour les Françaises et Français de l’étranger
Chez les écologistes, les Français et les Françaises de l’étranger ont beaucoup inspiré nos positions sur un certain nombre de sujets, parce qu’ils et elles peuvent se faire le porte-voix des bonnes pratiques à l’étranger, de la réalité sur le terrain dans certaines zones du monde.
Pour relever ces défis, j’ai besoin de vous et de votre engagement.
Vous pourrez compter sur moi pour défendre l’écologie, la justice sociale et la démocratie par-delà les frontières.
Ce weekend, faites le choix de l’écologie.
Yannick Jadot