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ASIE – FRANCE : Les musée Guimet et du Quai Branly se sont ils couchés devant les pressions de la Chine ?

Date de publication : 18/09/2024
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musée Guimet

 

Pierre Antoine Donnet, ancien journaliste de l’AFP en Asie, est un très fin connaisseur de la région. Il vient de publier une tribune au vitriol dans le Figaro que nous vous recommandons. En cause ? Les pressions chinoises sur le musée Guimet et le musée du Quai Branly. Lesquels se sont mis à genoux, selon l’auteur.

 

Nos colonnes sont bien sûr ouvertes à un droit de réponse.

 

FIGAROVOX/TRIBUNE – Le journaliste Pierre-Antoine Donnet, rédacteur en chef de la revue trimestrielle Asia, explique que la nomenclature tibétaine a disparu des signalétiques des musées du quai Branly et Guimet, au profit de dénominations utilisées par Pékin.

 

Si la plupart des visiteurs non avertis n’y verront que du feu, d’autres y trouveront le signe patent d’une soumission aux exigences du régime communiste chinois : au Musée du Quai Branly, la signalétique a supprimé le terme Tibet au profit de l’appellation chinoise « région autonome du Xizang », tandis qu’au Musée Guimet, l’expression « monde himalayen » a remplacé le toponyme Tibet dans les salles qui lui sont consacrées. L’un et l’autre ont ainsi cédé aux injonctions de Pékin, quitte à falsifier l’Histoire et à se rendre complice d’un narratif dont l’objectif est d’effacer de la mémoire collective l’histoire d’un peuple avant son annexion brutale par la Chine en 1950.

 

Il y a trente-cinq ans paraissait mon livre Tibet mort ou vif aux éditions Gallimard. Je venais tout juste de rentrer de cinq années à Pékin comme correspondant de l’Agence France-Presse, une période fertile en événements que je retiens comme la plus marquante de toute ma carrière de journaliste.

 

Ce titre, je l’avais choisi car de mon voyage au Tibet en août 1985, j’étais rentré à Pékin dévasté par les destructions massives des monastères et autres lieux de culte tibétains infligées par la présence chinoise et les témoignages poignants recueillis auprès de quelques dizaines de Tibétains que j’avais discrètement rencontrés. Je me souviens comme si c’était hier de ce désespoir de ces moines tibétains qui me parlaient en chinois, langue qu’ils avaient apprise dans les prisons où leurs geôliers avaient pour mission de les « rééduquer » pour les contraindre d’épouser le mantra de l’envahisseur communiste : le Tibet a toujours été, est et restera chinois.



La direction de ces musées ne pouvait pas ignorer que ce terme est, en fait, le seul pour désigner une réalité historique : l’existence de ce Tibet multimillénaire.

 

Il me faut dire qu’alors, il restait encore chez moi une once de naïveté car je pensais que les autorités chinoises auraient à cœur de protéger l’héritage fabuleux de cette grande civilisation qu’a été « le Pays des neiges » raconté par tant d’explorateurs étrangers, qu’ils aient été français comme Alexandra David-Néel, qui fut en 1924 la première femme occidentale à atteindre Lhassa, ou japonais comme Hisao Kimura qui rejoignit la capitale tibétaine en 1945 avant d’être désigné par Pékin comme un agent secret.

 

En effet, le régime de Pékin avait plusieurs fois hésité avant de décider son assimilation totale mortifère. En 1980, au terme d’une mission d’inspection, Hu Yaobang, secrétaire général du Parti communiste chinois, n’avait-il promis aux Tibétains de desserrer la bride idéologique et de leur permettre de préserver leur foi bouddhiste et leur cadre de vie ? Lorsqu’il avait de ses propres yeux réalisé l’ampleur des dégâts, n’avait-il pas pleuré de honte devant son entourage ?

 

Ces faits sont attestés et, s’ils sont aujourd’hui dissimulés par la propagande officielle, ils resteront dans l’histoire de la Chine communiste comme un aveu des erreurs dramatiques du pouvoir chinois au Tibet. Hu Yaobang, mort en février 1989 officiellement d’une crise cardiaque, a été le seul dirigeant communiste à oser une autocritique devant la tragédie tibétaine. Pourtant un autre dirigeant chinois et non des moindres, Xi Zhongxun, le père de l’actuel dictateur Xi Jinping, s’était lui-même pris d’affection pour le jeune Dalaï-Lama qui n’avait que vingt ans lorsqu’en 1955, contraint et forcé, il s’était rendu à Pékin pour y être sermonné par Mao Zedong. Les faits sont avérés : fidèle compagnon de route de Mao et communiste convaincu, Xi Zhongxun avait gardé au poignet jusqu’à sa mort en 2002 une montre Omega que lui avait offert le jeune dirigeant spirituel et temporel des Tibétains.

 

Naïveté encore : jusqu’à ces dernières semaines, je pensais que nos plus grands musées français qui recèlent des trésors asiatiques et en particulier tibétains auraient à cœur de rester les garants et protecteurs de cette histoire magnifique du Tibet. L’une des missions sacrées d’un musée n’est-elle pas de transmettre intacte aux générations présentes et futures l’histoire de ces objets d’art que ces civilisations brillantes nous ont légués ?

 

Je me suis trompé puisque le Musée Guimet et le musée du Quai Branly ont de facto accepté de se rendre ainsi complices d’une partie essentielle de la stratégie politique de Pékin : faire disparaître partout du langage public le nom même du Tibet. La direction de ces musées ne pouvait pas ignorer que ce terme est, en fait, le seul pour désigner une réalité historique : l’existence de ce Tibet multimillénaire, un temps indépendant avant d’être envahi en octobre 1950 par 80.000 soldats de l’Armée populaire de libération sur l’ordre de Mao Zedong, puis annexé par la République populaire de Chine.

 

« Un mensonge répété dix mille fois devient vérité », disait Goebbels. Pourquoi se compromettre en adhérant de la sorte à la thèse mensongère de Pékin selon laquelle le Tibet a toujours été chinois ? En échange de quoi ? Des capitaux chinois pour financer des projets de développement ?

 

Demandez à quiconque originaire du Tibet d’où il vient où qui il est, il vous répondra invariablement « Tibet » ou « Tibétain ». Jamais il n’utilisera le terme de « Xizang ».

 

On sait que des universités et des pôles de recherche en France ont accepté des financements chinois. Pour ces musées, c’est ce que semblent soutenir une quinzaine de chercheurs émérites de la Chine et du Tibet pour qui cette décision « reflète les desiderata de Pékin en matière de réécriture de l’histoire et d’effacement programmé des peuples non-han qui ont été intégrés ou annexés par la RPC, cela jusqu’à en perdre aujourd’hui leur propre ethnonyme et celui de leur territoire ancestral ».

 

Une visite dans ces deux musées est éloquente. Si le mot Tibet demeure bien sûr sur les petits descriptifs des œuvres présentées au Musée Guimet (oblitérer complètement ce terme serait évidemment impossible), la signalétique de chaque salle ne parle plus que du «monde himalayen». Au Musée du Quai Branly, la mystification est encore plus criante puisque des œuvres pluri-centenaires ont pour dénomination de leur origine géographique « région autonome du Xizang » avec le mot Tibet entre parenthèses.

 

Cette compromission honteuse est une manifestation de plus de l’efficacité redoutable des innombrables organes d’influence de la Chine communiste qui, depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2012, marquent des points, parfois jusqu’au cœur du pouvoir dans nos pays occidentaux dits démocratiques. La France ne fait pas exception, tant s’en faut. En chinois, Tibet se dit « Xizang » et peut se traduire par « Maison des Trésors de l’Ouest ». Cette métaphore prédestinait-elle le Tibet à «retourner» dans la « Grande famille chinoise » ? Pékin l’affirme.

 

Si l’on en croit la propagande chinoise, le terme «Zang» a été utilisé pour désigner le peuple Tsang (tibétain) dès la dynastie Yuan (1279-1368). S’il est attesté que «Xizang» a été employé pour la première fois par l’empereur Qianlong (1711-1799), pour le tibétologue Elliot Sperling, la traduction de cette étymologie est manifestement erronée. Car si l’idéogramme « Zang » de Xizang peut certes signifier «réserve», il n’est employé dans cette appellation qu’en tant que transcription phonétique de Gtsang (ou Ü Tsang, དབུསགཙང en tibétain), l’une des trois grandes régions du Tibet historique. Ce terme renvoie donc à cette partie du Tibet central historique ou Dbus-Gtsang en tibétain.

 

Il reste qu’il est aujourd’hui le seul usité par Pékin. L’appellation consacrée est « Région autonome du Xizang », artificiellement créée en 1965 par Pékin. Mais outre le fait que ce territoire n’a d’autonome que le nom, le Tibet historique avait alors été au passage amputé de plus de la moitié de son territoire rattaché aux provinces chinoises du Sichuan et Gansu et la région du Qinghai. En langue tibétaine, Tibet se dit Bod. Il est vrai que ce terme « Xizang » est aujourd’hui adopté par les Hans, les Chinois de souche. Mais si vous en avez l’occasion, faites l’expérience : demandez à quiconque originaire du Tibet d’où il vient où qui il est, il vous répondra invariablement « Tibet » ou « Tibétain ». Jamais il n’utilisera le terme de « Xizang ».

 

On le sait : l’ingérence la plus efficace pour organiser l’amnésie commence par l’éducation. Ces professeurs mandatés par Pékin sont des relais de la propagande chinoise.

 

La même entreprise de nettoyage ethnique s’applique à l’ancien Turkestan Oriental, lui aussi autrefois indépendant, annexé par Pékin en 1950 et depuis affublé de l’expression chinoise « Xinjiang » qui peut se traduire par « nouvelles frontières ». L’ancien terme a totalement disparu du narratif de Pékin. Là encore, l’amnésie collective est en marche.

 

Si les grands scandales des opérations d’espionnage menées par Pékin en Occident éclatent progressivement au grand jour, il reste d’autres aspects moins connus des ingérences de Pékin, dont celles qui infiltrent le monde de l’éducation en France. Un exemple parmi d’autres : un ami d’origine chinoise aujourd’hui Français m’a expliqué que son fils, lorsqu’il fréquentait la section internationale du célèbre lycée Janson de Sailly, avait pour professeur de littérature et de langue chinoise en LV2 une Chinoise venue de Pékin qui exigeait de ses élèves de répéter en chœur que « Taïwan fait partie de la Chine ».

 

« Le 1er octobre 2018, fête nationale en Chine populaire pour marquer l’avènement du Parti communiste chinois au pouvoir en 1949, cette professeure a montré pendant le cours à ses élèves de sixième une longue vidéo du défilé militaire à Pékin où trônait Xi Jinping. Nous, parents d’élèves, étions révoltés. Mais nous avions vite compris que toute protestation aurait été vaine puisque nous n’en avions pas la preuve », m’a-t-il expliqué.

 

Les élèves devaient en outre colorier en rouge et en jaune le drapeau chinois qui figurait sur leur cahier de classe. « Mon fils et sa voisine en classe avaient trouvé une parade et avaient dessiné le drapeau de Taïwan ! ». Plus tard, son fils est entré à Louis le Grand. « En janvier dernier, lors des élections présidentielles à Taïwan, leur professeure, une Chinoise mariée à un Français, leur a fait un cours complet pour leur expliquer que Taïwan fait partie de la Chine », explique-t-il.

 

« Ainsi, je constate que même au sein de l’Éducation nationale en France, les agents du Parti communiste chinois mettent à profit nos libertés pour répandre leur propagande dans les jeunes esprits », souligne cet ami, familier du monde chinois en France qu’il fréquente toujours.

 

On le sait : l’ingérence la plus efficace pour organiser l’amnésie commence par l’éducation. Ces professeurs mandatés par Pékin ont les mêmes contrats que ceux du personnel enseignant des Instituts Confucius, ces organisations que les autorités chinoises présentent comme similaires à nos Alliances Françaises ou aux Instituts Goethe allemands mais qui, dans les faits, sont des relais de la propagande chinoise. À céder aux dictateurs, on ne gagne jamais.

 

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