Candidat indépendant, ex-reconquête, Marc Guyon a répondu à Gavroche. Nous avons adressés les mêmes questions aux autres candidats déclarés pour la 11 circonscription des Français de l’étranger. Marc Guyon tiendra une réunion publique à Singapour ce lundi 24 juin.

Cette circonscription géographique est immense. Quelle importance accordez-vous à l’Asie du Sud-Est ?

L’Asie du Sud-Est comprend des pays à la croissance économique très forte ; c’est l’avenir de l’Asie. De nombreux Français veulent s’expatrier ou développer leurs affaires en Asie ; les pays comme la Thaïlande sont des destinations privilégiées pour nos compatriotes qui cherchent des opportunités économiques ainsi qu’une bonne qualité de vie.

L’Asie du Sud-Est est également une zone importante pour les Français expatriés dans tout le reste de notre circonscription, que ce soit pour les affaires ou pour le tourisme.

En quoi serez-vous engagé à défendre les Français qui vivent dans cette région, et particulièrement les Français de Thaïlande ?

Je le fais déjà dans la vie de tous les jours. Je crois que sans être député, je fais déjà plus que notre députée macroniste actuelle. Vous allez me dire que ce n’est pas difficile, et je suis d’accord. Mais voilà ce que je fais :

– Je suis un élu local, conseiller des Français de l’étranger pour Hong Kong et Macao. Je défends au quotidien les Français de ma circonscription, comme vous avez aussi des élus qui, en principe, défendent vos intérêts en Thaïlande. Parmi les candidats de droite à ces législatives, je suis le seul qui soit un élu local et qui connaisse les problématiques locales de nos compatriotes.

– Je connais également bien la Thaïlande, y voyageant souvent, pour affaires ou pour le tourisme. J’ai beaucoup d’amis français en Thaïlande, dans tous les domaines, à la retraite ou entrepreneurs. Je connais leurs problématiques et les défends déjà à travers mes différents réseaux d’entraide, et je le ferai davantage avec des moyens de député.

– Dans la majorité des cas, les problèmes des Français de Thaïlande et plus largement de notre circonscription ne sont pas réglés à cause d’un problème très simple : le député de notre circonscription doit s’occuper des questions nationales avant de s’occuper des Français de sa circonscription. Ainsi, vous avez toujours un conflit d’intérêts entre les histoires nationales et les histoires des Français de Thaïlande. Si les Français de Thaïlande veulent un député qui les défendre vraiment, ils doivent voter pour un candidat indépendant, qui n’est pas soumis au système et aux partis, et à tout ce copinage du monde politique.

Dans quel groupe siégerez-vous à l’Assemblée nationale, si vous êtes élus, et quelles seront vos priorités de député ?

Je siègerai avec la majorité menée par Jordan Bardella, je voterai les lois du groupe RN et de leurs alliés, tout en conservant mon indépendance. Ce mandat de député doit être le mandat des Français de notre circonscription et non pas le mandat d’un militant d’un parti politique. La danger avec le fait d’avoir une étiquette officielle, c’est le fait d’être soumis à des consignes de vote de son propre parti.

Moi député, au contraire, je serai libre de défendre les intérêts des Français de l’étranger, et de voter contre les propositions de loi irréalistes sur le plan économique, ou qui entrent en conflit avec les intérêts des Français de l’étranger.

Par exemple, Anne Genetet, notre députée, a dû défendre le maintien de la CGS CRDS, non pas parce qu’elle le voulait, mais parce qu’elle y était contrainte, par sa propre majorité. Ainsi, elle a trahi les intérêts des Français qui l’ont élue. Je ne ferai pas cela. Même chose avec les problématiques de la CFE.

De même, tout député de notre circonscription élu grâce à une étiquette risque de défendre son parti et son gouvernement avant de défendre ses compatriotes qui l’ont élu.
Ma priorité sera avant tout de défendre les intérêts de nos compatriotes Français de l’étranger.

Quels seront les moments marquants de votre campagne dans les trois semaines à venir ?

Nous arrivons malheureusement à la dernière semaine de campagne, et même le dernier jour car le vote commence mardi. Les moments ont été marquants tous les jours, je n’ai pas arrêté et n’ai quasiment pas dormi, avec de nombreux échanges avec nos compatriotes, en privé et en public, en personne et par Internet.

Le premier moment marquant était le soir même de la dissolution, puisque ma campagne a démarré ce soir-là. Je n’ai pas attendu d’investiture de qui que ce soit, je savais que j’avais le devoir de me présenter, vu que les Français de notre circonscription et en particulier les Français de Thaïlande m’ont placé en tête des candidats de droite en 2022. J’en ensuite appelle à l’union, mais les partis parisiens ont jugé bon de diviser notre camp et de présenter leurs candidats avec étiquettes Reconquête ou RN. Ainsi soit-il ; je suis certain que nos compatriotes sauront faire l’union dans l’urne (physique ou électronique), et comprendre que la véritable union se fait en dehors des partis politiques.

Un autre moment marquant a été la visioconférence de dimanche, dont vous pouvez retrouver le replay ici. Un autre moment marquant a été le témoignage d’un Français expatrié en Ukraine, qui affirme me soutenir car je suis le seul candidat qui parle de paix dans son programme.

Enfin, deux réunions publiques dans des lieux officiels sont importants et symboliques : la réunion publique au consulat général de France à Hong Kong le vendredi 21 juin, et la réunion publique à l’ambassade de France à Singapour lundi 24 juin.

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