Suivre les 17 et 18 février, la conférence annuelle sur la sécurité de Munich (Allemagne) a permis de mieux comprendre les inquiétudes des Occidentaux ? À court terme, la principale inquiétude est évidemment liée à ce qui se passe sur le champ de bataille, à l’est de l’Ukraine. On l’aura compris : il s’agit, pour l’Otan et ses alliés, de tout faire pour que Vladimir Poutine ne gagne pas cette guerre. Mais une seconde inquiétude, à moyen terme, taraude le camp des démocraties. Elle concerne les pays émergents et en particulier ceux de l’Asie-Pacifique. Comment faire pour que ces économies dynamiques, aujourd’hui indispensables à la prospérité mondiale, ne préfèrent pas s’aligner, même temporairement, du côté d’un bloc russo-chinois ?
La bonne nouvelle est que nous n’en sommes pas là. L’autre bonne nouvelle, pour un média tel que Gavroche enraciné en Asie du Sud-Est depuis plus de vingt ans, est que des pays comme l’Indonésie, la Thaïlande, le Vietnam, ont été cités à Munich comme des alliés à ne pas négliger. Il existe, à l’occasion de la guerre en Ukraine, un moment asiatique. La question est de savoir comment le saisir, tant du côté des Occidentaux que du côté de l’Extrême Orient. Faut-il ne rien dire, pour ne froisser personne ? Ou faut-il dire clairement que les systèmes démocratiques occidentaux ne céderont pas, mais que personne ne cherche à imposer aux autres de quelconques valeurs, règles ou principes ?
La France a pour le coup anticipé, avec une stratégie indopacifique qu’Emmanuel Macron était venu en novembre 2022 défendre au sommet de l’Apec à Bangkok. Mais cette stratégie ne répond pas à la question principale : où se trouve le dénominateur commun, en 2023, entre les pays émergents d’Asie et les puissances occidentales ? La difficulté engendrée par la guerre en Ukraine est qu’elle a révélé crument un fossé croissant entre le Nord et le Sud. Mais qu’elle complique aussi, compte tenu de la barbarie à l’œuvre sur le terrain, la construction durable de futures passerelles
Un jour je me suis laisse dire à Bangkok par un Danois “qu’il n’est pas nécessaire d’être Français pour savoir faire du camembert”; de même, il n’est pas besoin d’être européen pour savoir faire des Mercedes, des locomotives, des ordinateurs ou des pianos; nous Européens, devons nous habituer a pratiquer la modestie et a renoncer a nous disputer pour la rive gauche du Rhin, l’Alsace-Lorraine et la ligne bleue des Vosges; en France, sous la Ve République, on progresse, certainement, mais lentement.
Le problème est que l’Europe a besoin des USA pour vendre ses Mercedes… et champagne ? Alors apprenons aux asiatiques à boire du champagne, les BMW et Mercedes ils connaissent. Qu’on le veuille ou non, Macron est clairvoyant mais le cul entre 2 chaises… Mais j’aime bien les soucis et la clairvoyance de Macron, … La France a la chance d’avoir un jeune président intelligent, mais parfois trop jeune pour être crédible lors du problème des pensions et c’est dommage, ce n’est pourtant qu’une question d’image ! Je le vois mal en pédagogue, pourtant il en faut un. Qui dans son cercle peut jouer le rôle d’ancien ? Bcp se sont retirés de la politique car trop ingrate en France, c’est pas facile avec les français, pourtant on les aime bien !