London Escorts sunderland escorts
Home Accueil ASIE – GÉOPOLITIQUE : La diplomatie en Asie du Sud-Est, réalité ou fiction ?

ASIE – GÉOPOLITIQUE : La diplomatie en Asie du Sud-Est, réalité ou fiction ?

Date de publication : 21/10/2024
2

 

Par Ioan Voicu, ancien Ambassadeur de Roumanie en Thaïlande

 

La population actuelle de l’Asie du Sud-Est est de 696 562 351 habitants au mardi 15 octobre 2024, selon les dernières estimations des Nations Unies. C’est la troisième région géographique la plus peuplée d’Asie après l’Asie du Sud et l’Asie de l’Est. Cette région est culturellement et ethniquement diversifiée, avec des centaines de langues parlées par différents groupes ethniques.

 

Cette chronique s’inspire d’un ouvrage collectif très récent intitulé Global International Relations in Southeast Asia, édité par Chanintira na Thalang et Yong- Soo Eun. Le livre est daté de sa première publication en 2025 par Routledge, New York et compte 245 pages. Chanintira na Thalang est professeure associée à la Faculté de sciences politiques de l’Université Thammasat, en Thaïlande. Yong-Soo Eun est professeure de sciences politiques et d’études internationales à l’Université Hanyang, à Séoul, en Corée du Sud. Cet ouvrage est composé de 12 chapitres bien documentés, tous signés par des auteurs asiatiques spécialisés sur les relations internationales (RI, telles qu’abrégées dans le livre).

 

Aspects convaincants

 

L’introduction signée par Chanintira na Thalang s’ouvre avec le paragraphe suivant : « Alors que l’insatisfaction à l’égard de la nature occidentale-centrée des relations internationales (RI) continue de croître, les contributeurs de ce volume réfléchissent aux expériences passées et contemporaines, aux connaissances et aux tendances d’enseignement de l’Asie du Sud-Est à la recherche de contributions pré-théoriques, conceptuelles et théoriques existantes ou « cachées » aux relations internationales mondiales. Cet examen s’étend au-delà des travaux universitaires rédigés uniquement par des Asiatiques du Sud-Est, englobant les contributions de chercheurs de diverses ethnies et résidences.» (p. 1)

 

Et le paragraphe continue en affirmant : « Plus simplement, le but de ce volume édité est de soutenir une discipline plus globale et plurielle, qui a longtemps été dominée par l’Occident, à savoir l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale. »

 

L’ensemble du contenu du livre mérite une analyse attentive dans les revues universitaires. Dans l’espace de cette chronique, nous nous limiterons à relever certains aspects majeurs de la manière dont les chercheurs asiatiques interprètent la diplomatie, mentionnée 94 fois dans leurs recherche collective.

 

La toute première référence à la diplomatie en tant que profession apparaît en relation avec l’enseignement des RI au Vietnam qui a établi les RI comme programme d’enseignement en 1959. La fondation de l’École de diplomatie Ho Chi Minh incarne les traditions, l’histoire et la culture vietnamiennes, ainsi qu’un mélange d’éléments de philosophie occidentale et orientale, qui recèle le plus grand potentiel pour une contribution vietnamienne aux RI mondiales. (p.12)

 

Cette idée est poursuivie par la critique sévère de la thèse selon laquelle « une expansion eurocentrique de la société internationale moderne présuppose que le non-Occident n’a rien d’original à apporter à la théorisation ou à la diplomatie concernant les relations internationales. » (p.24) Dans le même temps, il est reconnu que « les relations entre les États souverains d’Asie du Sud-Est témoignent fréquemment de l’adoption de discours culturels dans la diplomatie. Les États d’Asie du Sud-Est, à de rares exceptions près comme Singapour, sont tout à fait disposés à accepter l’ambiguïté comme modus operandi diplomatique. » (p. 27)

 

En référence aux royaumes pré-modernes, il est évoqué le fait qu’ils « pratiquaient une version de la diplomatie de la boxe fantôme qui privilégiait la sauvegarde de la face par des manœuvres indirectes, un peu comme ce que l’on peut observer dans les performances actuelles de diplomaties formelles et informelles en Asie du Sud-Est. » (p. 28)

 

Plus spécifiquement, en référence à l’histoire de la Thaïlande, il est noté que « lorsqu’ils tentent d’analyser les relations internationales intra-asiatiques, les observateurs modernes oublient souvent que les voyageurs asiatiques de l’époque pré-moderne avaient forgé un modèle de mélange d’inspiration religieuse de diplomatie et de quête de connaissance spirituelle. Ce mélange de « diplomatie spirituelle » a été mis au point par des moines qui voyageaient dans des juridictions politiques où les monarques et autres notables politiques respectaient ceux qui séjournaient en quête d’éclaircissements sur la condition humaine. » (p. 30) Certes, les programmes d’études en relations internationales en Thaïlande n’étaient pas toujours orientés vers les connaissances et les théories issues de l’Occident. En fait, entre la fin des années 1940 et les années 1970, le contenu des programmes d’enseignement était davantage axé sur la pratique de la diplomatie basée sur les expériences thaïlandaises. (p. 61)

 

L’Indonésie offre des exemples intéressants. Pendant les cours de relations internationales, les étudiants indonésiens suivent des cours obligatoires de relations internationales, principalement une introduction aux relations internationales, aux théories des relations internationales, à l’histoire du monde, à la diplomatie et aux organisations internationales. En même temps, les étudiants sont également autorisés à suivre des cours non liés aux relations internationales, notamment une introduction aux sciences politiques, aux méthodes de recherche sociale et aux langues étrangères. (p. 47)

 

Tout naturellement, le concept de diplomatie du bambou entre en discussion. Les chercheurs qui s’intéressent à ce concept en se basant sur le cas thaïlandais ne s’engagent pas nécessairement dans des débats conceptuels, ce qui peut entraver le développement d’une compréhension plus nuancée du terme. Au contraire, la plupart des chercheurs associent largement le concept à des termes tels que flexibilité, pragmatisme et perspicacité, mais sans beaucoup d’élaboration. (p. 67)

 

Depuis la Malaisie, les lecteurs sont informés que la production et la transmission des connaissances en RI ont été façonnées par un « lien académique-politique » lâche et inégal entre les experts des universités et les fonctionnaires des agences gouvernementales. La communauté des RI de Malaisie comprend non seulement des chercheurs universitaires, mais aussi des spécialistes de groupes de réflexion comme l’Institut de diplomatie et de relations étrangères. (p. 87)

 

Aux Philippines, l’enseignement des relations internationales portait davantage sur la pratique de la politique étrangère et de la diplomatie que sur les aspects théoriques et conceptuels de la discipline. Cette dichotomie entre les aspects académiques et politiques/pratiques du domaine a façonné la trajectoire des relations internationales en tant que discipline dans ce pays jusqu’à aujourd’hui. (p. 140)

 

Les universitaires vietnamiens estiment que Singapour, le Vietnam, la Thaïlande, l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines (par ordre décroissant) ont été les plus actifs dans la promotion des relations internationales mondiales. Il est intéressant de noter qu’un grand nombre d’universitaires (28,2 %) estiment que le Vietnam est le deuxième pays le plus actif (après Singapour) dans la promotion de ce débat. Cela suggère un intérêt croissant pour les relations internationales mondiales au sein du milieu universitaire vietnamien des relations internationales. (p. 162)

 

Le Vietnam est souvent décrit comme adoptant une stratégie flexible et hybride, consistant à courtiser la Chine tout en développant simultanément des partenariats stratégiques interdépendants avec d’autres grandes puissances. Cette approche, parfois qualifiée de « diplomatie du bambou », reflète la volonté vietnamienne de se prémunir contre les incertitudes géopolitiques. (p. 162) Dans le domaine des affaires étrangères, Ho Chi Minh accordait une grande importance aux tendances mondiales et régionales, à la politique des grandes puissances, à la situation intérieure et à la politique étrangère des autres pays, ainsi qu’aux forces et aux faiblesses du Vietnam. Il croyait que chaque pays devait compter sur lui-même et préserver ses propres intérêts. Comme il l’a dit avec éloquence, « la force intérieure d’un pays est un gong et la diplomatie est le son. Si le gong est grand, le son sera fort. » (p. 164)

 

Au Cambodge, l’Institut national de diplomatie et de relations internationales du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale joue un rôle de passerelle entre les universitaires cambodgiens en relations internationales et les décideurs politiques en proposant des cours de courte durée sur la diplomatie et les affaires internationales aux responsables du gouvernement cambodgien. (p. 176)

 

On estime que les universitaires cambodgiens pensent qu’il est nécessaire d’explorer et de développer des théories mondiales des relations internationales pour promouvoir l’universalité des expériences humaines et le pluralisme de la discipline des relations internationales. En particulier, l’essor de la Chine a suscité la nécessité de réaliser davantage d’études sur la doctrine de la politique étrangère de la Chine, les relations de la Chine avec d’autres grandes puissances et la diplomatie de voisinage de la Chine. (p. 188)

 

Conclusion

 

La conclusion générale du livre présenté, signé par Chanintira na Thalang, est une invitation à des recherches plus approfondies. Les universitaires asiatiques doivent comprendre l’importance de ne pas se contenter de nier les théories occidentales dominantes existantes, mais aussi d’envisager la révision ou la proposition de nouveaux concepts et théories basés sur les expériences locales. Parallèlement à la recherche d’alternatives aux « RI occidentales », des efforts doivent être faits pour s’assurer que les futures générations de chercheurs en RI soient au courant à la fois des RI dominantes et des connaissances locales. « Cela implique de repenser la manière dont nous enseignons les RI et le contenu des programmes existants ».

 

Il est également nécessaire de trouver « des moyens d’améliorer les interactions entre chercheurs par le biais de projets comparatifs. À cette fin, il existe des forums, tels que les associations nationales de RI et les revues locales, qui offrent espace pour contribuer aux débats sur les RI mondiales, bien que le fait d’aller plus loin dépende du niveau d’intérêt des chercheurs locaux ». (p. 236)

 

Cet ouvrage constitue une ressource précieuse pour les étudiants d’Asie et d’Europe, offrant un cadre académique élaboré par des universitaires de haut niveau. Conçu pour orienter les jeunes générations dans l’étude du domaine complexe des relations internationales contemporaines, il combine rigueur et accessibilité. De plus, de nombreuses sources citées sont librement accessibles en ligne, facilitant l’approfondissement des recherches.

 

Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.

2 Commentaires

  1. La candidature de la Thaïlande à l’organisation des BRIC’S (BRIC’S +) est une application de la “diplomatie du bambou”. La Thaïlande est également candidate à l’OCDE. “On ne met pas ses œufs dans le même panier” ou encore, “entre États, il n’y a pas d’amis, il n’y a que des intérêts”. Une politique dont la stratégie consiste à multiplier les partenaires même s’ils sont des adversaires. “in medio stat virtus”.
    Cette position est également celle de l’Inde et d’une certaine manière de la Chine qui entendent conserver et infléchir les institutions internationales existantes dans le sens de leurs intérêts, notamment économiques et financiers.
    Les BRIC’S, pour le moment un assemblage hétéroclite, enregistrant le mutations majeures apparues depuis 1945, entendent infléchir et transformer les organisations internationales onusiennes dans le sens d’une plus grande représentativité de ceux-ci (FMI, Banque Mondiale, OMC, Conseil de sécurité, etc.). Il faut analyser la présence du secrétaire géneral de l’ONU au sommet de Kazan dans la perspective de transformations futures pour lesquelles il se présente comme un partisan et un facilitateur. Une politique de rééquilibrage conduisant à une réforme des institutions onusienne débouchera t-elle sur des résultats ? L’avenir le dira ; il dépendra du rapport de forces que l’organisation des BRIC’S pourra imposer, de sa cohésion (d’autant plus difficile à atteindre qu’ils seront nombreux) et de l’attitude de l'”occident” (lui-même divisé)
    La position ambigüe de la Russie mais en apparence centrale au sommet de Kazan est fortement conditionnée par la situation dans laquelle elle se trouve depuis son invasion de l’Ukraine, ne voulant pas apparaitre isolée.
    Les pays réunis à kazan, insatisfaits et critiques de la situation qui leur est faite depuis la colonisation de ceux-ci par les “occidentaux” (l’un des ressorts rhétorique de leur “union”), ne partagent probablement pas la politique néocoloniale d’impérialisme revanchard de la Russie (ils l’ont majoritairement désapprouvée lors de plusieurs votes à l’assemblée générale de l’ONU) et la violation par celle-ci du principe constitutif fondamental des relations internationales basé sur le respect de la souveraineté des États (que le secrétaire de l’ONU n’a pas manqué de rappeler dans son intervention à Kazan).

  2. Les deux premiers paragraphes de la rubrique “aspects convaincants” ne paraissent guère convaincants du moins à s’en tenir au compte rendu de l’ouvrage cité et…que je n’ai pas lu. Il s’agit donc d’une lecture de lecture avec tous les risques possibles de mésinterprétation.
    L’objectif de l’ouvrage dont il est rendu compte semble (c’est peu clair) s’élever contre une conception des relations internationales qui marginaliserait l’apport des pays dont l’ouvrage serait l’objet. Les pays en question sont les pays de l’ASEAN, dix aujourd’hui bientôt onze. Une “rupture épistémologique” dans les approches et le analyses est préconisée.
    L’ambition proclamée par les auteurs dont les analyses sont rapportées serait de “désaliéner” les approches jusque là traditionnelles des relations internationales des pays considérés, dominées par des “pré-notions”, préjugés inconscients voire cachés (“la perfide albion”), desseins noirs complotistes de puissances dominantes, qualifiées d’occidentales. La référence à l'”Occident” et aux biais épistémologiques induits par leur puissance dominatrice réelle (mais qu’il faudrait analyser) ou / et supposée semble se situer dans une ambition d’approche “décoloniale”.
    Que la réalité de la domination coloniale et impérialiste ait constitué un facteur structurant (et déstructurant) de la situation des pays de la zone considérée et de leur relations est un fait. Un fait qu’il faudrait sans doute analyser au delà du “prisme décolonial” dont l’approche non contrôlée risque de conduire au “wokisme”. Il est toutefois nécessaire de noter que ces pays étaient et sont toujours très divers par toutes sortes de facteurs (géographiques, économiques, politiques, linguistiques, religieux, culturels, etc) et que cette diversité a ou a pu faciliter les entreprises coloniales, du reste fort diverses dans leurs mises en œuvre engendrant des compétitions plus ou moins agressives avec des risques de conflits armés. L’exemple thaïlandais semble constituer une exception en évitant l’emprise coloniale directe mais au prix de pertes territoriales considérables.
    Mais d’une part, l’Asie du Sud -Est est caractérisée, au delà d’une certaine unité, d’abord géographique, par son extrême diversité que la pratique du “consensus” exprime dans les instances de l’organisation commune. Certains pays ayant été colonisés, d’autres pas et d’autre part les pays occidentaux présents ont été différents et d’abord dans leurs méthodes colonisatrices dans des mêmes périodes comme dans des périodes historiques successives. Le consensus autrement dit “qui ne dit mot consent” ou du moins est supposé le faire, est l’expression d’un affichage de relative unité dans un contexte de divisions à un moment particulier rendues mineures face à un environnement extérieur (à la zone) perçu comme hostile voir dangereux. D’où le principe structurant et cardinal de “non ingérence dans les affaires intérieures des États”, un principe défensif et de précaution mais qui peut s’avérer paralysant, stérilisant.
    La critique qui semble faite aux approches dites occidentales serait qu’elles insisteraient voire privilégieraient les données cultuelles pour les inférioriser voire les stigmatiser et de là à “taxer” ces approches de psychologiques, d “occidentalo-centristes” voire de “racistes” (terme non employé mais plutôt suggéré), en tout impuissantes à rendre compte du réel, obscurci par les préjugés de l’occident dominateur.
    L’exemple pris de la “diplomatie du bambou “, expression semble t-il décriée et connotée négativement, caractéristique des pratiques diplomatiques de la Thaïlande ne signifie rien d’autre, en terme d’image, que le la mise en œuvre de politiques extérieures éminemment pragmatiques et flexibles dans des contextes de relations internationales complexes et à plusieurs niveaux. “On ne met pas tous ses œufs dans le même panier” dit-on ailleurs… La diplomatie du bambou est une image pour désigner une vertu jadis considérée comme cardinale, la “prudence”. Cette expression peut être renvoyée à une approche psychologique perçue comme dépréciative que l’expression de “perte de la face” , avec un sens négatif qui lui serait associé n’est pas autre chose qu’une approche éminemment réaliste des relations internationales. Et que l’image d’un pays et de ses dirigeants parmi tous les facteurs existants sont importants (notamment lorsqu’il s’agit de monarchies, sans oublier les ressorts nationaux voire nationalistes) voire majeurs et conditionnent parfois l’entrée dans des conflits armées et leurs issues.
    Le point de départ de l’approche et l’ambition proposée pour les recherches à venir consisterait à se départir d’une approche “occidentalo-centrée” fondée sur des réalités aujourd’hui dépassées ou en voie de profondes transformations. Le déclin de l’occident étant pré-supposé, la “désoccidentalisation” du monde étant en voie d’achèvement espérée et attendue, d’autres approches s’imposeraient.
    L’ouvrage, d’après le compte rendu qui nous est fourni, semble se focaliser sur le passé colonial et la nécessité de “déconstruire” des concepts d”analyses biaisés et forgés dans ce contexte pour analyser la situation actuelle et se départir de l’influence occidentale.
    Mais l’anlyse des relations internationales actuelles des pays de l’ASEAN continue de se situer dans un cadre “structurant” caractérisé par des rapports de puissances et de dominations qu’ils soient étatiques, ou non étatiques. Quid aujourd’hui de la Chine comme puissance structurante d’une vaste zone asiatique avec ses moyens et ses méthodes propres ? En quoi ces méthodes se différencient-elles de celles mises en œuvre par les puissances coloniales passées ? A la Chine il faudrait prendre en compte l’Inde, en rivalité avec la Chine dans l’entreprise de “structuration” / “re-structuration” de l’Asie-Pacifique. en cours. Quels rôles jouent les pays “occidentaux ” comme le Japon, la Corée ou l’Australie dans ce processus de dé-structuration / re-structuration de la zone. Quid des puissances “structurantes” anciennes et de leurs ambitions comme les États-Unis, puissance majeure de la zone pacifique, de a France qui se veut “puissance d’équilibre” de la zone indo-pacifique ; Quid des ambitions de la Russie, une puissance également pacifique, dans ses ambitions de re-structuration de la zone notamment dans ses relations avec la Chine, la Corée du Nord et du Japon (Iles Kouriles) ?

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus