Du 14 au 18 avril, le président chinois Xi Jinping effectuera sa première tournée diplomatique de l’année, avec des visites d’État au Vietnam, en Malaisie et au Cambodge. Un déplacement à forte portée symbolique, destiné à renforcer les liens politiques, économiques et stratégiques entre Pékin et ses partenaires d’Asie du Sud-Est.

Cette initiative survient alors que la guerre commerciale sino-américaine, relancée sous l’administration de Donald Trump, continue de peser sur les échanges mondiaux. Près de la totalité des exportations chinoises vers les États-Unis sont désormais frappées par des droits de douane atteignant 145 %, un niveau sans précédent.

À Hanoï, Xi Jinping rencontrera les plus hauts dirigeants vietnamiens, dont le secrétaire général du Parti communiste, To Lam, le président Luong Cuong et le Premier ministre Pham Minh Chinh. L’objectif affiché : approfondir la coopération bilatérale et promouvoir la construction d’une « communauté d’avenir partagé », selon les termes employés par Pékin.

En Malaisie, le président chinois s’entretiendra avec le roi, le sultan Ibrahim, ainsi qu’avec le Premier ministre Anwar Ibrahim. Les deux pays, partenaires économiques de premier plan en Asie-Pacifique, entendent renforcer leur coordination stratégique. Cette visite marque également le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques sino-malaisiennes.

Le chef de l’État chinois achèvera sa tournée au Cambodge, allié traditionnel de Pékin. Il rencontrera le roi Norodom Sihamoni, la reine mère Monineath Sihanouk, ainsi que le Premier ministre Hun Manet et l’ancien dirigeant Hun Sen. Les discussions porteront sur la sécurité régionale, la coopération économique et les échanges culturels.

Par cette tournée, Pékin cherche à consolider son influence en Asie du Sud-Est, dans un contexte international tendu, marqué par une rivalité stratégique croissante avec les États-Unis.

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