Le principal parti d’opposition sud-coréen a exhorté mercredi 4 décembre le président Yoon Suk Yeol à démissionner immédiatement sous peine d’être destitué, quelques heures après que M. Yoon a mis fin à une loi martiale de courte durée qui a incité les troupes à encercler le parlement avant que les législateurs ne votent sa levée.
Les principaux conseillers et secrétaires de M. Yoon ont proposé de démissionner collectivement et les membres de son cabinet, dont le ministre de la défense Kim Yong Hyun, ont également reçu des appels à la démission, alors que la nation s’efforçait de donner un sens à ce qui semblait être un coup d’éclat mal pensé.
Dans la capitale, les touristes et les habitants se promenaient, on entendait les bruits de la circulation et de la construction, et à part les foules de policiers brandissant des boucliers, on aurait dit une matinée normale, ensoleillée et froide, de décembre.
Mardi soir, M. Yoon a brusquement imposé la loi martiale d’urgence, promettant d’éliminer les forces « antiétatiques » après avoir eu du mal à faire avancer son programme au sein du parlement dominé par l’opposition. Mais cette loi martiale n’a été effective que pendant six heures environ, l’Assemblée nationale ayant voté pour passer outre les décisions du président. La déclaration a été officiellement levée vers 4h30 du matin lors d’une réunion du cabinet.
Le Parti démocrate, parti d’opposition libéral qui détient la majorité des 300 sièges du Parlement, a déclaré mercredi que ses législateurs avaient décidé de demander à M. Yoon de démissionner immédiatement, faute de quoi ils prendraient des mesures pour le mettre en accusation.
« La déclaration de loi martiale du président Yoon Suk Yeol constitue une violation flagrante de la constitution. Il n’a respecté aucune condition pour la déclarer », a déclaré le Parti démocrate dans un communiqué.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.