Parmi les secteurs les plus critiques, figure indéniablement celui de la santé. Actuellement estimé à 14 Mds$, le marché de la collecte de données médicales pourrait atteindre les 69 Mds de dollars en 2025, selon les prévisions. Anthony Munoz Cifientes, diplômé de Paris Dauphine et ancien trader, propose une solution innovante grâce à PRISM PROTOCOL, un projet développé depuis la Thaïlande et dont les premiers tests débuteront l’année prochaine.
PRISM PROTOCOL est né de trois postulats énoncés par le jeune entrepreneur Anthony Munoz Cifientes, étoile montante des milieux de la health tech, qui a récemment fait l’objet d’un portrait publié par Forbes :
notre système de santé intervient a posteriori dans le déclenchement d’une pathologie, en situation de soin, et non de prévention : de quoi alourdir, encore un peu plus, la facture pour nos systèmes de protection sociale ;
nos données médicales sont la propriété des hôpitaux. Il n’est pas possible, ou très difficile, de les partager entre laboratoires à des fins de recherche ;
les données de l’e-santé, véhiculées par nos objets connectés, sont collectées par le GAFA, lequel entend constituer un monopole sur ce marché particulièrement prometteur.
De ces trois postulats est né en 2017 PRISM PROTOCOL, une base de données décentralisée qui se propose de connecter son utilisateur avec tous les acteurs du monde médical : médecins spécialistes, hôpitaux, laboratoires, gouvernements et assureurs.
Dans un futur proche, nos relevés quotidiens (tels que rythme cardiaque, température) et diagnostics pourront donc être transmis, analysés, et comparés en vue de bâtir des modèles prédictifs et de nous avertir à temps du déclenchement d’une épidémie de grippe, d’une perte de poids anormale…
De quoi rassurer l’utilisateur… mais aussi son assureur.
Antony Cifuentes, en tournée régionale en Asie le mois dernier, a ainsi présenté son projet devant un parterre de professionnels de la santé séduits par l’audace de cet entrepreneur de 26 ans.
Pour protéger sa base de données, mais aussi l’exploiter avec une AI suffisamment robuste, PRISM PROTOCOL a signé cet été un partenariat stratégique avec NULS, une start-up chinoise qui rencontre un franc succès dans les milieux de la blockchain.
NULS se démarque du paysage actuel en proposant aux entreprises clientes des modules cryptographiques « clés en main » à partir desquels elles peuvent constituer leur propre blockchain, réduisant ainsi considérablement leurs coûts en matière de programmation et d’expertise.
PRISM bénéficie également du soutien d’ICORA.ASIA, un fond d’investissement spécialisé dans les hautes technologies, lequel, avec NULS, a investi à hauteur d’un million de dollars dans le projet d’Antony Cifuentes.
Le choix de NULS comme plateforme opérationnelle est loin d’être anodin, puisque, après avoir banni du pays l’utilisation des crypto-monnaies, la Chine a décidé d’occuper le peloton de tête dans l’industrie de la blockchain.
Prochaine étape sur la feuille de route de PRISM ?
Une ICO (une levée de fonds en crypto-monnaie) de 35 M$, prévue pour la fin de l’année.
Grâce à cette dernière, la société devrait dévoiler sa version bêta pendant l’été 2019, avec, comme cibles identifiées, le marché de la santé dans l’ASEAN, et plus particulièrement la Thaïlande et Singapour.
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Thibaud Mougin
Avec la collaboration de Georges Santin
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