L’ambassade de Chine en Birmanie a demandé à ses ressortissants de quitter dès que possible une région frontalière birmane avec le Yunnan, en invoquant des risques pour la sécurité.

L’appel à évacuer la capitale régionale Laukkai et les districts du Kokang, le long de la frontière commune aux deux pays, a été lancé jeudi, alors que le gouvernement militaire de Birmanie lutte contre des groupes rebelles issus de minorités ethniques dans ce qui est devenu son plus grand défi depuis qu’il a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État en 2021.

Des affrontements font rage depuis octobre dans le nord de l’État de Shan, en Birmanie, après que l’Armée d’Arakan (AA), l’Armée de l’Alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA), qui parle le mandarin, et l’Armée de libération nationale Ta’ang (TNLA) ont lancé l’opération 1027, une offensive commune contre l’armée.

Les groupes rebelles se sont emparés de plusieurs villes et centres frontaliers essentiels pour le commerce avec la Chine.

Depuis le début de l’opération 1027, la Birmanie a connu sa plus importante escalade d’hostilités à travers le pays.

“Les conflits dans le district de Laukkai de Kokang, dans le nord de la Birmanie, se poursuivent et les risques de sécurité se sont accrus pour les personnes bloquées sur place”, a déclaré l’ambassade jeudi sur son compte WeChat.

Ce mois-ci, Pékin a déclaré avoir servi de médiateur dans les pourparlers entre l’armée et les trois groupes armés et être parvenu à un accord de “cessez-le-feu temporaire”. Lundi 25 décembre, après une accalmie de 8 jours, les combats pour le contrôle de la zone auto-administrée de Kokang ont repris.

Les analystes affirment que Pékin entretient des liens avec les groupes armés ethniques du nord de la Birmanie dont certains partagent des liens ethniques et culturels étroits avec la Chine et utilisent la monnaie et les réseaux téléphoniques chinois dans le cadre de l’initiative de la Ceinture et de la Route.

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