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BIRMANIE – CHINE: L’offensive de Pékin décryptée par le site Asialyst

Journaliste : Olivier Guillaud
La source : Asialyst
Date de publication : 26/01/2021
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Passionnante analyse sur le site Asialyst dont Gavroche se fait régulièrement l’écho. Retour sur un sujet évoqué dans nos colonnes: l’influence croissante de la Chine sur la Birmanie, pays pivot d’Asie du Sud-Est. Avec, au menu, le nouveau mur chinois construit dans le nord du pays.

Nous reproduisons ici des extraits de l’analyse d’Olivier Guillaud parue sur Asialyst dont nous vous recommandons la lecture

Le 11 janvier dernier, les autorités birmanes et chinoises ont signé un protocole d’accord sur une étude de faisabilité d’une future liaison ferroviaire entre Mandalay, la deuxième ville birmane, au Nord, et Kyaukphyu, une ville portuaire située dans le fébrile État Rakhine (Arakan), théâtre d’une crise humanitaire majeure depuis l’été 2017. Le projet s’intègre dans les « Nouvelles Routes de la Soie » (Belt and Road Initiative, BRI), promues à tout rompre ces dernières années par Pékin. Au printemps dernier, les autorités chinoises avaient alloué à leur partenaire birman une enveloppe budgétaire de 5,5 milliards d’euros pour financer une vingtaine de projets d’infrastructures de ce type.

Cette cohorte de projets s’inscrit dans l’expansion du China-Myanmar Economic Corridor (CMEC), un couloir économique sino-birman intégré à la BRI. Complexe, l’entreprise suscite en Birmanie, comme dans nombre d’autres pays d’Asie (Pakistan, Sri Lanka, Maldives ou Bangladesh), désormais autant de réserves que de controverses. Quand il n’est pas franchement question, à l’occasion, d’atteinte à la souveraineté, ainsi que s’en est récemment plaint le gouvernement birman, en dénonçant les velléités chinoises de construire une clôture high tech de 2 000 km de long à sa frontière sud, en violation du pacte frontalier sino-birman de 1961 stipulant ;« qu’aucune structure ne sera construite à moins de 10 mètres de la ligne de démarcation de part et d’autre ».

 

Manque total de transparence

 

Ces initiatives sino-centrées faisant à l’occasion peu cas de l’accord des autorités nationales compétentes – moins encore des populations locales touchées – sont également familières des habitants de Kyaukphyu en Arakan. Ces derniers déplorent un manque total de transparence de la part du gouvernement chinois, affirmant notamment que plusieurs chantiers ont été mis en branle sans le consentement du public et mettent en péril la subsistance quotidienne et l’environnement naturel d’au moins 20 000 personnes*. Les organisations locales de défense des droits de l’homme estiment par ailleurs que la Chine aurait profité de la pandémie de Covid-19 pour passer outre les consultations préalables avec les populations.

 

À ce jour, dans le cadre du Corridor sino-birman, le gouvernement chinois a « proposé » à Naypyidaw une quarantaine de projets. Une trentaine d’entre eux doivent encore être approuvés par les autorités birmanes, soudain – et enfin – conscientes de se retrouver au bord d’un péril budgétaire incarné par le très concret « piège de la dette »…..

 

La suite sur le site Asialyst à consulter ici.

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