L’on s’attendait à des annonces économiques et financières durant la visite à Rangoun du président chinois Xi Jinping, les 17 et 18 janvier. Elles ont bel et bien été au rendez-vous. Cette visite s’est en effet conclue par la signature de 33 protocoles d’entente, accords et échanges de lettres, portant principalement sur les infrastructures, l’énergie et le commerce.
Le président chinois a confirmé de manière sonnante et trébuchante l’intérêt que son pays porte à la Birmanie, son voisin méridional dont l’accès à l’océan indien intéresse au plus haut point la marine chinoise. Lors de sa visite, Xi Jinping a d’ailleurs signé un accord de concession et un pacte d’actionnariat pour le port en eaux profondes de la ZES de Kyaukphyu. Egalement dans ses bagages: des accords visant à accélérer les négociations pour le développement de la zone de coopération économique transfrontalière entre la Chine et la Birmanie à Muse/Ruili ainsi qu’un projet de centrale à gaz de 2,6 Milliards de dollars dans la Région de l’Ayeyarwady.
Le barrage de Myitsone laissé de côté
En revanche, la question du développement du barrage de Myitsone, à l’arrêt depuis 2011 suite à une décision du gouvernement birman, n’a pas été évoquée.
Aide japonaise
Au même moment, et évidemment pour contrebalancer l’influence chinoise, le Japon va accorder un prêt d’un milliard de dollars à la Birmanie pour des projets d’infrastructure à travers le pays. Une partie du prêt sera consacrée au développement urbain de Rangoun, avec un projet de développement du réseau d’assainissement de la ville, l’amélioration de la gestion de la circulation et la prévention des risques d’inondation.
Le prêt financera également un projet de renforcement et d’extension du réseau de distribution d’électricité à Rangoun et Mandalay, ainsi que des projets d’infrastructures dans les Etats Chin, Rakhine, Mon, Kayin et Tanintharyi.