La situation humanitaire en Birmanie continue de se détériorer, poussant des millions de personnes à fuir leurs foyers. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (UNOCHA), près de 3,3 millions de personnes sont désormais déplacées à l’intérieur du pays en raison du conflit armé qui sévit depuis le coup d’État militaire de février 2021.
À cette crise s’ajoute le fléau des inondations, qui a affecté près de 400 000 personnes supplémentaires. Ces événements climatiques extrêmes, aggravés par la dégradation de l’environnement, viennent exacerber une situation déjà désespérée.
« Partout en Birmanie, les gens luttent pour survivre », a alerté Christina Powell, la responsable des affaires humanitaires des Nations Unies en Birmanie. Elle a souligné l’urgence d’une aide humanitaire massive pour répondre aux besoins de plus de 18,6 millions de personnes.
Les besoins sont immenses : nourriture, eau potable, abris, soins médicaux, protection des civils… Les organisations humanitaires peinent à atteindre les populations les plus vulnérables, notamment celles réfugiées dans des zones reculées ou contrôlées par les groupes armés.
Face à l’ampleur de la crise, les responsables onusiens ont rencontré le vice-ministre des Affaires étrangères du régime militaire birman. Les discussions ont porté sur l’accès humanitaire et les conditions de travail des employés des Nations Unies. Si les autorités ont assuré leur coopération, les organisations humanitaires restent prudentes et appellent à des mesures concrètes sur le terrain pour améliorer la situation de la population.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.