Le secrétaire général de l’ONU est “très inquiet” de l'”escalade des violences” en Birmanie, où des combats opposent les forces de la junte à des groupes armés issus de minorités ethniques, a indiqué son porte-parole jeudi.
António Guterres “est très inquiet concernant les informations d’une escalade des violences en Birmanie, notamment dans l’État Rakhine, qui ont provoqué de nouvelles souffrances et de nouveaux déplacements”, a déclaré Stéphane Dujarric, dénonçant notamment les “attaques aériennes indiscriminées entrainant des victimes civiles”.
La Birmanie est en proie à un conflit entre l’armée et divers groupes armés d’opposition depuis le coup d’État militaire qui a renversé le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi en février 2021.
La junte est sous le choc d’une offensive rebelle majeure survenue l’année dernière, qui s’est emparée d’une grande partie du territoire, principalement près de la frontière avec la Chine.
Les combattants de l’Armée d’Arakan (AA) ont, quant à eux, revendiqué cette semaine le contrôle de “la totalité de la région de Maungdaw”, dans l’État Rakhine, province stratégique le long de la frontière avec le Bangladesh.
“Le secrétaire général répète son appel à toutes les parties aux conflits en Birmanie de mettre un terme à la violence et leur rappelle leurs obligations de protection des civils, en vertu du droit international”, a déclaré Stéphane Dujarric.
Il appelle également toutes les parties à “éviter de nouvelles incitations aux tensions intercommunautaires”.
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