Ce mercredi, Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, se rend en Birmanie. Cette visite intervient après une série de violents combats près de la frontière chinoise, qui ont permis à des groupes rebelles de réaliser des gains significatifs, suggérant un “changement fondamental” de la situation sur le terrain.

Récemment, Pékin a intensifié ses efforts de médiation entre la junte au pouvoir en Birmanie et une coalition informelle de groupes rebelles issus de minorités ethniques, avec lesquels elle maintient également des relations.

La visite du ministre Wang Li en Birmanie est la plus importante mission chinoise dans le pays depuis mai dernier.

Elle fait suite au voyage de l’envoyé spécial Deng Xijun à Naypyidaw la semaine précédente, où il a rencontré le chef de la junte, Min Aung Hlaing, ainsi qu’à l’arrivée du nouvel ambassadeur chinois, Ma Jia, le 12 août.

Avant la visite de M. Wang, le ministère chinois des Affaires étrangères a souligné : “La Chine respecte strictement le principe de non-intervention dans les conflits armés. Nous soutenons les efforts de la Birmanie pour maintenir la stabilité et apportons une aide constructive aux parties birmanes pour qu’elles résolvent leurs différends par des consultations politiques dans le cadre de la Constitution et des lois du pays.”

Yin Yihang, spécialiste des affaires birmanes à l’institut Taihe de Pékin, a qualifié la visite de M. Wang de “très opportune” à la lumière de l’effondrement, en juin, d’un cessez-le-feu négocié sous l’égide de la Chine en Birmanie.

Dans une rare reconnaissance de l’échec, le général de division Zaw Min Tun a confirmé la semaine dernière que trois commandants militaires de haut rang, dont un général de division du commandement du nord-est basé à Lashio, avaient été “capturés”.