En langue birmane, ce terme s’apparente à «nègre» dans son sens péjoratif. Il est souvent employé pour désigner les musulmans du pays ou des personnes originaire de l’Asie du Sud, qui souffrent d’être discriminés, notamment dans l’État de l’Arakan. «Kalar» désigne une personne à la peau sombre, mais aussi quelqu’un de potentiellement dangereux. Aujourd’hui, la révolte gronde pour faire disparaitre cet écart de langage.
Certains activistes de Birmanie ont entamé une campagne pour dénoncer l’utilisation du mot «kalar» à leur encontre. Ce terme ouvertement raciste est selon eux utilisé pour les discriminer en public. Ce que contestent de nombreuses personnalités, y compris des ministres de l’actuel gouvernement…
L’argument des mulsulmans de Birmanie, en difficulté en raison des attaques contre les Rohingyas dans l’État de l’Arakan, est que ce terme est péjoratif et qu’il vise à les dénigrer.
Sur les réseaux sociaux, une campagne «Ne me traitez pas de Kalar» a donc démarré. Un signe de la volonté des minorités ethniques et religieuses birmanes de faire entendre leur voix. Même si cela dérange…
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