Les États-Unis ont renouvelé mardi leurs appels à un embargo sur les armes à destination de la junte birmane après le massacre de la veille de Noël au cours duquel deux membres du personnel de l’ONG Save the Children ont été tués, selon l’ONG.
“Le ciblage de personnes innocentes et d’acteurs humanitaires est inacceptable, et les atrocités généralisées de l’armée contre le peuple birman soulignent l’urgence de demander des comptes à ses membres”, a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
“La communauté internationale doit faire davantage pour atteindre cet objectif et empêcher la répétition des atrocités en Birmanie, notamment en mettant fin à la vente d’armes et de technologies à double usage aux militaires”, a-t-il ajouté dans un communiqué.
Les combattants anti-junte ont déclaré avoir trouvé plus de 30 corps calcinés, dont des femmes et des enfants, sur une autoroute de l’État de Kayah, où les rebelles pro-démocratie combattent les militaires.
Save the Children a confirmé mardi la mort de deux de ses travailleurs qui avaient été pris dans l’incident.
La Birmanie est en proie au chaos depuis le coup d’État de février contre le gouvernement élu. Selon un groupe de surveillance local, plus de 1 300 personnes ont été tuées lors de la répression menée par les forces de sécurité.
Les États-Unis ont pris une série de sanctions à l’encontre des putschistes et, à l’instar d’autres pays occidentaux, ont longtemps limité l’approvisionnement en armes de l’armée birmane, qui, pendant la transition démocratique précédant le coup d’État, a été accusée de crimes contre l’humanité pour avoir mené une campagne brutale contre la minorité rohingya.
En juin, l’Assemblée générale des Nations unies a voté en faveur de l’interdiction des livraisons d’armes à la Birmanie, mais cette mesure est restée symbolique car elle n’a pas été reprise par le Conseil de sécurité, plus puissant.
La Chine et la Russie, qui disposent d’un droit de veto au Conseil de sécurité, ainsi que l’Inde voisine, sont les principaux fournisseurs d’armes à la Birmanie
Quelle hypocrisie, isoler la junte birmane, et aller serrer les mains des copains du Golfe, monarchies obscurantistes qui bafouent allègrement les droits de l’homme.
Il y a longtemps que l’on a compris que toutes ces histoires de droits de l’homme ne sont que prétextes à punir qui l’on veut bien.