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BIRMANIE – EUROPE : Huit mois après le coup d’État militaire, l’Union européenne répète sa condamnation

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 09/10/2021
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Josep Borrel Birmanie

 

Le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères Josep Borrell a prononcé cette semaine devant le parlement européen un discours sans concession sur la situation politique en Birmanie.

 

Nous publions ici des extraits du discours de Josep Borrell sur la Birmanie

 

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés,

 

Huit mois après le coup d’État – qui a anéanti les étapes de la démocratisation du Myanmar – les militaires restent retranchés au pouvoir. La situation reste extrêmement préoccupante.

 

L’Union européenne condamne le renversement du gouvernement civil légitimement élu et les violences qui s’ensuivent à l’encontre des civils. Nous appelons la junte à respecter la volonté du peuple exprimée lors des élections de novembre 2020, à rendre le pouvoir au gouvernement élu et à respecter l’État de droit.

 

Un tableau très sombre

 

Le dernier rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme [Michelle Bachelet] dresse un tableau sombre, décrivant la situation comme une “catastrophe en matière de droits de l’homme qui ne montre aucun signe d’apaisement”.

 

La répression violente, les assassinats systématiques et ciblés, les détentions arbitraires et les mauvais traitements infligés aux détenus doivent cesser. Toutes les personnes détenues arbitrairement doivent être libérées immédiatement et sans condition. La liberté d’expression, d’association et de réunion, ainsi que l’accès à l’information doivent être garantis.

 

Il ne peut y avoir d’impunité

 

Il ne peut y avoir d’impunité. Les violations présumées des droits de l’homme et du droit humanitaire doivent faire l’objet d’une enquête. Nous prenons note de l’évaluation du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, selon laquelle certaines de ces violations pourraient constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité. L’UE continue de soutenir le mécanisme d’enquête indépendant pour la Birmanie et la Cour pénale internationale afin que les responsables répondent de leurs actes.

 

L’Union européenne demande également aux forces armées de permettre au Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme d’accéder pleinement et sans entrave aux détenus, et au Comité international de la Croix-Rouge d’y accéder immédiatement.

 

La situation des Rohingyas et des autres minorités en Birmanie reste extrêmement préoccupante. La crise actuelle ne fait qu’exacerber leur situation.

 

Notre réponse politique est solide et coordonnée avec des partenaires partageant les mêmes idées. Nous avons imposé trois séries de sanctions contre les militaires et leurs intérêts, retenu ou réorienté l’aide au développement et fourni une aide humanitaire.

 

L’Union européenne soutient les efforts déployés par l’envoyé spécial de l’ASEAN pour la Birmanie afin de mobiliser toutes les parties prenantes. Il est grand temps que l’armée lui accorde un accès, avant le sommet de l’ASEAN du 26 octobre.

 

L’Union européenne a pris la tête des résolutions du Conseil des droits de l’homme et de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant les violations des droits de l’homme et continuera à demander la fin de tous les actes de violence.

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