Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.

COVID

En Birmanie, du 3 janvier 2020 au 15 juillet 2022, 613 784 cas confirmés de COVID-19 et 19 434 décès ont été signalés à l’OMS. Au 17 juin 2022, un total de 66 954 796 doses de vaccin ont été administrées.

Politique

Les leaders birmans cherchent du soutien et des armes à Moscou. Les deux régimes étant de plus en plus isolés sur la scène internationale, le général en chef birman s’est rendu à Moscou pour rencontrer de hauts responsables du ministère russe de la défense, s’engageant à renforcer les liens militaires et la coopération en matière d’énergie nucléaire.

La junte militaire birmane a expulsé le chargé d’affaires du Royaume-Uni dans le pays, renforçant encore son isolement diplomatique vis-à-vis de l’Occident. Pete Vowles, qui est arrivé en Birmanie à la fin 2021, a déclaré hier sur Twitter que l’administration militaire du pays, qui a pris le pouvoir par un coup d’État en février 2021, lui avait demandé de quitter le pays.

Robert F. Godec, qui a été nommé par l’administration Biden au poste d’ambassadeur des États-Unis en Thaïlande, a déclaré mercredi à un comité sénatorial qu’il ferait pression sur Bangkok pour qu’elle réduise sa dépendance au pétrole et au gaz de la Birmanie voisine, où la junte militaire au pouvoir commet des « atrocités horribles ». Godec a fait cette promesse en réponse à une question du sénateur Ed Markey, qui, citant une déclaration de Human Rights Watch, a noté que la Thaïlande reçoit 80 % du pétrole et du gaz exportés par le gouvernement de Birmanie.

Économie

La banque centrale birmane a ordonné aux entreprises et aux banques locales de suspendre et de rééchelonner le remboursement des prêts étrangers, selon les médias locaux, ce qui constitue son dernier effort pour exercer un contrôle sur les flux de devises étrangères. La banque centrale a émis cet ordre le 13 juillet, selon l’agence de presse Myanmar Now. Reuters n’a pas pu vérifier de manière indépendante ce document, qui circule sur les médias sociaux.

La chute de la monnaie birmane, le kyatt par rapport au dollar a fait grimper les prix des carburants et des denrées alimentaires dans un pays déjà en crise depuis que les militaires ont pris le pouvoir lors d’un coup d’État brutal l’année dernière, mettant fin à une décennie de réformes politiques et économiques.

Société

L’explosion d’une bombe près d’un centre commercial à Rangoun a tué deux personnes et en a blessé onze autres, ont indiqué mercredi 13 juillet les secouristes et les médias locaux. Aucun groupe n’a pour l’instant revendiqué la responsabilité de l’explosion, qui a eu lieu mardi après-midi, alors que le pays célébrait, le jour de la pleine lune de Waso – qui marque le début du carême bouddhiste. Selon l’Association d’Assistance aux Prisonniers Politiques, 2 081 personnes avaient été tuées au 13 juillet et au moins 14 613 arrêtées dans le cadre de la répression de la dissidence menée par la junte depuis le coup d’État du 1er février.

Des personnes originaires de l’État Chin en Birmanie continuent de fuir le conflit en cours et de se réfugier dans l’État de Mizoram, ont déclaré de hauts responsables le 17 juillet. Au 9 juillet, pas moins de 30 316 ressortissants birman, dont 11 798 enfants et 10 047 femmes, ont trouvé refuge dans différentes parties de l’État depuis que l’armée a pris le pouvoir dans le pays voisin le 1er février de l’année dernière, a déclaré le 17 juillet un responsable du département de l’intérieur du Mizoram.

Selon Radio Free Asia, environ 4 000 habitants d’une quinzaine de villages de la région de Sagaing en Birmanie ont été contraints de fuir les frappes aériennes de la junte jeudi – dans le cadre d’une campagne de terre brûlée de trois jours menée par l’armée qui s’est poursuivie vendredi. Les attaques ont impliqué une centaine de soldats et ciblé les habitants d’un canton qui a farouchement résisté au régime militaire. Quatre hélicoptères ont effectué des raids sur les villages du canton de Depayin, tuant un homme, identifié comme étant Khin Maung San, et blessant un autre homme et une femme.