Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.
COVID
La Birmanie a confirmé 11 nouveaux cas de COVID-19 au cours des dernières 24 heures, portant le nombre de cas à 613 485, selon le ministère de la Santé samedi 18 juin. Le ministère birman a déclaré avoir testé 5 894 personnes pour le COVID-19 au cours des dernières 24 heures, et le taux de positivité quotidien était de 0,19 %. Le bilan des décès dus au COVID-19 était toujours de 19 434 le 18 juin, aucun nouveau décès dû au COVID-19 n’ayant été signalé au cours des dernières 24 heures, a-t-il précisé.
Politique
Douze prisonniers politiques ont été placés en isolement après que la prison pour avoir voulu organiser une manifestation à l’occasion de l’anniversaire de la dirigeante civile destituée de la Birmanie, Aung San Suu Kyi, ce dimanche 19 juin Un avocat au courant de la situation a déclaré à Myanmar Now que les prisonniers avaient prévu d’écrire des messages sur la paume de leurs mains et de les montrer lors des prochaines audiences du tribunal à la prison d’Insein à Rangoun.
De nombreux habitants de la Birmanie, y compris des expatriés, s’inquiètent pour la vie de deux grands militants prodémocratie, Ko Jimmy et Ko Phyo Zeya Thaw, car la junte insiste sur le fait qu’elle va les pendre, défiant les condamnations et les appels du monde entier. Depuis que la junte a annoncé qu’elle allait exécuter Ko Jimmy, 53 ans, militant de premier plan depuis le soulèvement populaire de 1988, et Ko Phyo Zeya Thaw, 41 ans, ancien député de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), leurs familles, leurs collègues, les résistants, le public et les groupes internationaux craignent pour leur vie.
La décision du régime d’exécuter les militants anti-régime Ko Jimmy et Ko Phyo Zeya Thaw a suscité une large condamnation tant au niveau local qu’international. Cependant, d’éminents moines bouddhistes, dont Sitagu Sayadaw et Dhammasuta Chekinda, ainsi que le Comité d’État Sangha Maha Nayaka, une organisation soutenue par l’État qui est la plus haute autorité bouddhiste du pays, restent muets.
Économie
L’économie de la Birmanie s’est tellement contractée depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021 que la Banque mondiale a refusé de publier des prévisions de croissance pour le pays au-delà de l’exercice 2021. “Les prévision[s] pour la Birmanie au-delà de 2021 sont exclues en raison d’un degré élevé d’incertitude”, a déclaré la Banque mondiale dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales. L’économie birmane s’est contractée de 18 % au cours de l’exercice 2021, selon ce rapport.
Société
Le pape François a appelé dimanche 19 juin la Communauté internationale à agir en faveur de la population birmane qui continue à subir des violences et des déplacements suite au coup d’Etat militaire du 1er février 2021. S’exprimant après la récitation de la prière de l’Angélus, le pape a déclaré qu’il s’associait “à l’appel des évêques de cette terre bien-aimée qui demandent à la Communauté internationale de ne pas oublier le peuple birman”, de ne pas oublier sa dignité humaine et le respect du droit à la vie, ainsi que des lieux de culte, des hôpitaux, des écoles.
Environ 90 soldats du régime birman et quatre résistants auraient été tués lors de combats avec les forces de défense populaires (PDF) dans les régions de Sagaing et de Magwe pendant cinq jours. Cette semaine, quatre PDF ont utilisé six mines pour tendre une embuscade à deux véhicules militaires armés de mitrailleuses près d’un village du canton de Myinmu, dans la région de Sagaing, selon le Commando des guérillas populaires (PGC) de Myinmu qui a coordonné les embuscades.