Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.
COVID
Depuis le début de la pandémie, 613 784 infections et 19 434 décès liés au coronavirus ont été signalés dans le pays. La Birmanie a administré au moins 66 954 796 doses de vaccins COVID jusqu’à présent. En supposant que chaque personne a besoin de deux doses, cela suffit pour avoir vacciné environ 61,9 % de la population du pays.
Politique
L’organisation Freedom House vient de rendre public son nouveau décompte. La Birmanie hérite de la pire note avec 9/100 et un statut de pays non libre. 0 sur 40 pour les droits politiques et 9/60 pour les libertés civiles.
Les ministres des affaires étrangères d’Asie du Sud-Est tiendront des discussions d’urgence à Jakarta cette semaine sur la Birmanie, déchiré par les conflits, avant le sommet des dirigeants de l’ASEAN qui se tiendra en novembre, ont indiqué vendredi des sources diplomatiques. La Birmanie est en proie au chaos depuis un coup d’État en février de l’année dernière. Selon un groupe de surveillance local, plus de 2 300 personnes ont été tuées lors de la répression brutale de la dissidence par l’armée.
Les rebelles ethniques birmans ont attaqué une ville clé près de la frontière thaïlandaise, selon les habitants et les médias locaux, et la junte militaire a demandé des frappes aériennes. L’Union nationale karen (KNU) s’est opposée avec véhémence au coup d’État qui a porté les généraux au pouvoir l’année dernière et a fourni un abri aux dissidents qui tentent de renverser la junte. Ses combattants ont affronté sporadiquement l’armée le long de la frontière thaïlandaise, poussant des milliers de personnes à fuir pour se mettre à l’abri. Les combats du 21 octobre ont commencé à 7 heures du matin à Kawkareik, qui se trouve sur la route d’un important poste frontière à Mae Sot, dans la province de Tak, dans l’ouest de la Thaïlande, a déclaré à l’AFP un habitant qui a requis l’anonymat.
Économie
La Birmanie a été ajouté à une liste noire financière mondiale, tandis que la Russie a été mise à l’écart par le GAFI, organisme international de surveillance du blanchiment d’argent. La décision du Groupe d’action financière (GAFI) fait de la Birmanie un paria du système financier mondial, aux côtés de la Corée du Nord et de l’Iran.
Pour la première fois, la junte a invité des commerçants russes dans une foire de jade et de pierres précieuses à Naypyitaw. Leur présence sans précédent est un signe de la dépendance croissante vis-à-vis de la Russie. La Birmanie recherche une coopération économique plus étroite avec la Russie, le plus grand fournisseur d’armes du régime.
Société
La junte militaire au pouvoir a interdit la distribution de colis et d’autres courriers aux détenus dans ses prisons dans tout le pays après que huit personnes aient été tuées dans deux explosions à la prison d’Insein à Rangoun. L’attentat a été revendiqué par l’Agence spéciale de Birmanie, un groupe rebelle urbain combattant la junte.
Le corps décapité d’un professeur de lycée a été laissé dans une école du centre de la Birmanie après avoir été détenu et tué par l’armée, ont déclaré des témoins jeudi, marquant le dernier des nombreux abus allégués par l’armée qui tente d’écraser l’opposition au régime militaire. D’après les descriptions des témoins et les photos prises dans le village de Taung Myint, dans la région rurale de Magway, le corps sans tête de Saw Tun Moe, 46 ans, a été laissé sur le sol devant le portail de l’école et sa tête a été empalée sur celui-ci. L’école, qui est fermée depuis l’année dernière, a également été incendiée.
Une nouvelle vague de tirs d’artillerie nourris en provenance de la Birmanie le long du district frontalier vallonné de Bandarban au Bangladesh a semé la panique parmi la population, obligeant des centaines de familles à fuir pour se mettre en sécurité. Des balles provenant due la Birmanie ont de nouveau atterri le 22 octobre dans les zones bangladaises de Lemuchhari et Bahirmath, violant ainsi la frontière, ont affirmé les habitants qui ont fui la zone. Des tirs d’artillerie lourde sont en cours dans le territoire birman près de la frontière dans une zone d’environ 20 kilomètres (plus de 12 miles).