Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.
COVID
Depuis le début de la pandémie, 612 733 infections et 19 434 décès liés au coronavirus ont été signalés dans le pays. La Birmanie a administré au moins 52 657 570 doses de vaccins COVID jusqu’à présent. En supposant que chaque personne a besoin de deux doses, cela suffit pour avoir vacciné environ 48,7 % de la population du pays. Au cours de la dernière semaine, la Birmanie a administré en moyenne 131 362 doses par jour. À ce rythme, il faudra encore 83 jours pour administrer suffisamment de doses pour 10 % supplémentaires de la population.
Politique
Les gouvernements d’Asie du Sud-Est devraient de toute urgence réorganiser leur réponse à la junte abusive birmane en coordonnant leur action avec la communauté internationale au sens large, a déclaré Human Rights Watch le 22 avril. Bien qu’elle ait adopté un ” consensus en cinq points ” sur la crise il y a un an, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) n’a pas tenu ses engagements ni pris de mesures significatives pour faire pression sur la junte afin qu’elle mette fin à ses violations des droits humains.
Washington va exclure le chef de la junte Birmane, le généralissime Min Aung Hlaing, de son sommet spécial avec les dirigeants des pays d’Asie du Sud-Est, car le régime n’a pas réussi à progresser dans l’élaboration d’un plan de paix et a poursuivi l’escalade de la violence contre le peuple birman.
Le chef du gouvernement installé par les militaires en Birmanie a proposé vendredi 22 avril de participer personnellement aux pourparlers de paix proposés avec les groupes ethniques minoritaires qui cherchent depuis longtemps à obtenir une plus grande autonomie par la lutte armée. Le généralissime Min Aung Hlaing a déclaré, lors d’une brève émission diffusée par la télévision d’État, qu’il souhaitait rencontrer en personne les dirigeants de tous les groupes ethniques armés afin de négocier la fin du conflit armé dans le pays cette année.
Économie
Les stations-service de Rangoun vendent du carburant en quantité limitée et les voitures font la queue pour faire le plein. Les voitures font la queue aux stations-service depuis le matin du 19 avril pour acheter du carburant, mais elles ne peuvent pas acheter autant que nécessaire, selon un propriétaire de véhicule qui a acheté l’essence.
Les responsables birman ont cherché jeudi 21 avril à contrer les inquiétudes suscitées par les sanctions, les pénuries d’énergie et les contrôles monétaires qui viennent s’ajouter aux difficultés rencontrées par le gouvernement dirigé par l’armée pour gérer l’économie. Deux ministres du gouvernement installé par l’armée birmane ont déclaré dans un briefing en ligne que les investisseurs étrangers agréés, les ambassades, les agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales sont exemptés des règles de la banque centrale récemment annoncées qui exigent la conversion des devises étrangères en monnaie locale.
Société
La junte birmane a condamné le Dr Htar Htar Lin, qui a dirigé le déploiement du vaccin COVID-19 en Birmanie sous le gouvernement civil déchu, à trois ans de prison avec travaux forcés pour corruption parce qu’elle a refusé au régime les subventions internationales du COVID-19. Les journaux contrôlés par la junte ont rapporté jeudi 21 avril que la directrice du programme national d’immunisation a défié les ordres ministériels en retournant une subvention de 168 millions de kyats (91 000 dollars) de l’Unicef et de l’Organisation mondiale de la santé pour le renforcement du système de santé de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination, le 10 février 2021, peu après le coup d’État.
Les rebelles anti-coup d’État birman ont menacé samedi 23 avril d’attaquer les mines soutenues par la Chine dans le nord-ouest du pays si les projets ne sont pas arrêtés, affirmant que les bénéfices remplissent les poches de la junte.
L’armée birmane a commencé à libérer plus de 1 600 prisonniers à l’occasion des traditionnelles festivités du Nouvel An dans ce pays d’Asie du Sud-Est, mais aucun détenu politique n’a été libéré malgré la promesse du général au pouvoir de rétablir la paix cette année. Parmi les personnes emprisonnées par les militaires figurent Aung San Suu Kyi, chef de l’opposition et lauréate du prix Nobel, qui est détenue dans la capitale Naypyidaw, et son conseiller australien en matière de politique économique, Sean Turnell, qui se trouve dans la tristement célèbre prison d’Insein, dans la banlieue de Rangoun.
Tourisme, culture, sport
L’annonce du 17 avril de la junte militaire pour se vanter de ramener les affaires à la normale alors que les faits suggèrent le contraire. En ce qui concerne les vols internationaux atterrissant et décollant à l’aéroport de Rangoun, très peu de compagnies aériennes internationales proposent des vols même depuis les capitales d’Asie du Sud-Est, à l’exception de la Malaisie (MH), de Singapour (SQ) et de la Thaïlande (TG).